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Hommage national aux Invalides : Emmanuel Macron salue la mémoire de Jacques Delors, qui a « réconcilié l’Europe avec son avenir »

Le président français Emmanuel Macron lors de la cérémonie nationale en hommage au ministre français et président de la Commission européenne Jacques Delors, à l’hôtel des Invalides, à Paris, le 5 janvier 2024.

L’Ode à la joie a retenti, vendredi 5 janvier, juste après La Marseillaise, dans la cour d’honneur des Invalides, où Emmanuel Macron a rendu un hommage national à Jacques Delors, ancien président de la Commission européenne, mort le 27 décembre à l’âge de 98 ans.

Le chef de l’Etat a salué la mémoire d’un homme qui a « réconcilié véritablement la France avec l’Europe », et « l’Europe avec son avenir ». « Jacques Delors ne se lassa jamais d’explorer pour réconcilier, en éclaireur, de frayer des alternatives, de bâtir des ponts », a-t-il déclaré, soulignant à son « intuition visionnaire » devant un parterre de personnalités politiques, à commencer par Martine Aubry, fille de M. Delors et maire de Lille, ainsi que plusieurs dirigeants européens.

« Le visage de l’Europe d’aujourd’hui, Jacques Delors a contribué à le dessiner, trait par trait », a insisté le président en hommage au père de l’euro, qui, à la tête de la Commission de 1985 à 1995, mit en place le marché unique, engagea la signature des accords de Schengen, lança le programme Erasmus, réforma la politique agricole commune, mit en chantier l’union économique et monétaire, qui aboutira à la création de l’euro… Pour rappeler ses « réalisations concrètes », une centaine d’étudiants du programme Erasmus venus de toute l’Europe étaient présents.

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Un chemin qui se poursuit

« Jacques Delors n’aura jamais été président de la République », a poursuivi M. Macron, évoquant le refus du ministre de l’économie de François Mitterrand de se présenter à l’élection présidentielle de 1995, qui avait vivement déçu la gauche. « La destinée collective primant sur le destin individuel, le sens du devoir, au fond, le menait, une fois encore, à l’écart des chemins où on l’attendait. »

A quelques mois des élections européennes de juin, pour lesquelles le Rassemblement national est donné favori dans les sondages en France, M. Macron a assuré que le chemin de M. Delors « se poursui[vai]t ». « Un chemin difficile, chemin de crête, celui qui s’éloigne des facilités et des faux-semblants, toujours en déséquilibre », pour réconcilier « la force économique et la justice sociale, le réel et l’idéal », a-t-il ajouté.

« Beaucoup d’entre vous ici avez pris la suite », a-t-il lancé à l’attention des représentants de l’Union et des chefs d’Etat présents.

De nombreux dirigeants avaient fait le déplacement, avant un hommage européen à Bruxelles en janvier, notamment le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, le premier ministre belge, Alexander De Croo, le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, les présidents du Conseil, de la Commission, du Parlement et de la Banque centrale européenne. Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, l’un des chefs de file du camp nationaliste en Europe, était également aux Invalides. Tous seront ensuite reçus pour un déjeuner à l’Elysée.

Le Monde avec AFP

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