Close

Pourquoi Airbus lorgne les activités de cybersécurité d’Atos

Le logo d’Atos, sur un bâtiment de l’entreprise à Nantes, le 11 mars 2022.

La nouvelle année a à peine débuté que la vente par appartement du champion français de l’informatique Atos est lancée. Le groupe a annoncé, mercredi 3 janvier, être entré en discussions avec Airbus pour la cession de ses activités de cybersécurité regroupées au sein de sa branche big data et cybersécurité (BDS). A l’occasion de l’ouverture de cette phase dite « de due diligence », l’examen détaillé des comptes de la société à vendre, Atos a fait savoir que « l’offre indicative » d’Airbus valorise BDS de « 1,5 à 1,8 milliard d’euros [et] porte sur l’intégralité du périmètre BDS ». Pour l’instant, les discussions n’en sont qu’à un « stade préliminaire », a tempéré le groupe informatique. Une prudence partagée par Airbus, qui précise qu’il « n’est pas certain qu’elles aboutiront à un accord ou une transaction ».

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés La branche historique d’Atos tombe dans les bras de Daniel Kretinsky

Si Atos commence l’année en fanfare, c’est que le groupe informatique doit faire vite pour se désendetter. La société doit rembourser ou refinancer 3,65 milliards d’euros d’emprunts et obligations venant à échéance d’ici à fin 2025. Face à ses difficultés, Atos avait d’ailleurs annoncé en 2022 vouloir se scinder en deux entités : Tech Foundations (son activité d’infogérance), qui pourrait être cédé au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, et Eviden, la plus stratégique, qui inclut BDS. M. Kretinsky pourrait aussi obtenir une part minoritaire (7,5 %) d’Eviden.

L’annonce est donc d’importance. D’ailleurs, Atos considère que cette cession d’actifs va « bien au-delà des 400 millions d’euros mentionnés dans le communiqué du 28 juillet 2023, afin d’honorer ses échéances de financements ». En effet, cette vente n’est pas la première tentative du groupe informatique. Déjà, au printemps 2023, le nom d’Airbus avait été mentionné. A l’époque, fait savoir un proche du dossier, Atos, qui avait lancé un grand plan stratégique avec une large revue de ses actifs, souhaitait céder 29,9 % des parts d’Eviden. Après quelques travaux d’approche, l’avionneur européen avait finalement décidé de ne pas donner suite. Airbus n’était alors pas entièrement convaincu qu’il était de son intérêt de devenir actionnaire minoritaire d’une société en proie à de graves difficultés financières.

« Accélérer sa transition numérique »

Moins d’un an plus tard, la donne a changé, le périmètre de la cession a été modifié et la partie mise en vente « est ce qu’il y avait de plus important dans Eviden », fait-on savoir dans l’entourage d’Airbus qui lorgne notamment les supercalculateurs, les communications sécurisées et la cybersécurité.

Il vous reste 50% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 Comments
scroll to top