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Après la mort de Jacques Delors, des hommages unanimes au sein du monde politique

Jacques Delors et Lionel Jospin, à Paris, le 20 mars 1995.

Dans une rare unanimité, l’ensemble de la classe politique a rendu un éloquent hommage, mercredi 27 décembre, au « bâtisseur » de l’Europe que fut Jacques Delors, mort le jour même à l’âge de 98 ans. Le président de la République, Emmanuel Macron, a salué l’« inépuisable artisan de notre Europe », dont l’« engagement », l’« idéal » et la « droiture nous inspireront toujours ». « Toute sa vie a été mise au service de la paix et de la solidarité européenne », a souligné la première ministre, Elisabeth Borne.

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Le chancelier allemand, Olaf Scholz, campe un « visionnaire », qui a « défendu l’intégration européenne comme aucun autre », « architecte de l’Union européenne telle que nous la connaissons aujourd’hui ». « L’œuvre de sa vie est une Union européenne unie, dynamique et prospère. Elle a façonné des générations entières d’Européens, dont la mienne », appuie Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Tandis que Charles Michel, président du Conseil européen, s’incline devant un « grand Français et grand Européen », « entré dans l’histoire comme l’un des bâtisseurs de notre Europe ».

Pour Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, Jacques Delors fut l’« incarnation de l’Europe » et « un grand homme d’Etat ». « La vision du monde qui était la sienne et la qualité de ses engagements, centrés autour d’une certaine idée de l’Europe et d’une société de dialogue et de confiance, d’une économie qui n’oubliait pas le social, lui donnaient une place et une autorité uniques », loue le président du MoDem, François Bayrou.

« Il ne courait pas après les places et les mandats »

Parmi les innombrables réactions à cette disparition, ses anciens camarades socialistes s’inclinent devant celui qui a préféré un destin européen à la présidence de la République. « Il cherchait une voie pour la social-démocratie, il ne courait pas après les places et les mandats, il ne les briguait que s’il était sûr de pouvoir trouver les forces et les alliances lui permettant de réussir. Ce fut le sens de son renoncement à se présenter à l’élection présidentielle de 1995 », commente l’ancien président socialiste François Hollande.

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Lionel Jospin, qui fut candidat à l’élection présidentielle de 1995 du fait du renoncement de Jacques Delors, rappelle méthodiquement « le syndicaliste, le défricheur des questions économiques et sociales, le conseiller de Jacques Chaban-Delmas, le militant qui rejoignit, en même temps que Michel Rocard, le Parti socialiste que rénovait François Mitterrand, le ministre de l’économie et des finances réaliste, l’Européen passionné qui présida remarquablement la Commission européenne » et qui « a marqué son époque ». Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, ne veut retenir que l’« Européen indépassable », dont l’Europe « était économique, sociale, monétaire, éducative, respectueuse des Etats-nations ».

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