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Edouard Philippe, une tournée politique et littéraire « un peu ailleurs »

L’ancien premier ministre Edouard Philippe, au 105ᵉ congrès de l’Association des maires de France, à Paris, le 21 novembre 2023. 

La foule est attendue, samedi 2 décembre, à Courbevoie, au festival Les vingt-quatre heures des mots. Mais est-ce pour se faire dédicacer le dernier ouvrage d’Edouard Philippe, Des lieux qui disent (JC Lattès, 250 pages, 21,90 euros), que se pressent les badauds, ou pour rencontrer l’autrice du best-seller Les Yeux jaunes des crocodiles (Albin Michel, 2006), Katherine Pancol, présente elle aussi dans la ville des Hauts-de-Seine ? Mystère. Depuis le 13 septembre, l’ex-premier ministre d’Emmanuel Macron arpente la France pour signer son livre politique et tester sa popularité.

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Plus de trois ans après son départ du gouvernement, les sondages restent flatteurs pour le maire du Havre, dont la candidature à la présidentielle de 2027, encore inavouée, est une évidence pour ses troupes. Mais son livre n’a pas le succès d’Impressions et lignes claires (JC Lattès, 2021), qui narrait les coulisses de son passage à Matignon. Au congrès des maires, le 21 novembre, ses équipes s’inquiètent : « Il faudrait faire venir des maires pour qu’il ne soit pas tout seul. »

Une semaine plus tôt, la dédicace prévue à la librairie Galignani, rue de Rivoli à Paris, avait été annulée, officiellement pour des raisons d’emploi du temps. Mais au rayon littérature française de l’établissement, on confie que l’ouvrage ne se vend « pas tant que ça ». « Il y a une inquiétude et un ras-le-bol de la politique », ajoute-t-on chez Galignani, où l’on observe que « même » le livre de Nicolas Sarkozy, Le Temps des combats (Fayard, 592 pages, 28 euros), ne s’arrache pas comme les précédents.

« C’est un livre plus difficile », concède Charles Hufnagel, ex-conseiller en communication d’Edouard Philippe, qui décrit une ambiance d’« automne ». Mais peu importe, à en croire ce fidèle du Normand : « Edouard Philippe ne cherche pas spécialement à envoyer des cartes postales. Il est un peu ailleurs. »

Sous les radars médiatiques

Chatouillé dans les sondages par Gabriel Attal, ministre de l’éducation, coqueluche des médias et dont le nom est désormais cité pour prétendre à la compétition présidentielle, Edouard Philippe fait mine d’applaudir le succès de celui que le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, décrit comme « le plus doué d’entre nous ».

Défié par son « ami » Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, qui s’interrogeait dans Le Parisien, le 7 octobre, sur l’« envie » et le « projet » d’Edouard Philippe pour 2027, l’intéressé déroule son agenda sous les radars médiatiques, égrainant à petites touches une pensée qui se veut plus droitière que celle de la Macronie.

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