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Après une altercation en commission des lois, le président, Sacha Houlié, demande « des sanctions » contre le député LFI Ugo Bernalicis

Le député La France insoumise (LFI) Ugo Bernalicis.

Le ton est très fortement monté, jeudi 30 novembre, en commission des lois à l’Assemblée nationale. Alors que les députés poursuivaient l’examen du projet de loi « immigration », le groupe La France insoumise (LFI) a réclamé une suspension pour suivre un de ses textes dans l’Hémicycle, inscrit au titre de leur journée réservée, dite « niche parlementaire ». Les députés « insoumis » ont invoqué le fait que ce texte venait justement de la commission des lois. Le président de la commission, Sacha Houlié (Renaissance), a répondu qu’il suspendrait dans la soirée, à 21 h 30 au moment de l’examen des amendements dans l’hémicycle.

« Qu’est-ce que c’est ça ? », « intolérable », a tempêté le député LFI Ugo Bernalicis. S’en est suivi un échange d’interpellations et d’invectives dans la salle. Les députés LFI ont alors promis de ralentir au maximum l’examen en commission faute d’obtenir une suspension.

Selon plusieurs députés, l’élu du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) Christophe Naegelen et Ugo Bernalicis ont eu une brève altercation. Il y a eu « contact physique », mais « pas de violence », a relaté la députée Renaissance Caroline Abadie. Estelle Youssouffa (LIOT) a, elle, qualifié Ugo Bernalicis de « menaçant » envers elle. « Je suis resté debout à ma place », insiste ce dernier auprès de l’Agence France-Presse (AFP), réfutant toute menace. « Révolutionnaire en carton », lui a lancé le député du Rassemblement national Yoann Gillet, dans la confusion la plus totale.

Demandes de sanctions réciproques

Le député LFI a reproché à Sacha Houlié de ne pas avoir fait respecter un engagement pris en conférence des présidents de l’Assemblée, pour interrompre les commissions, quand un texte issu de la commission concernée est examiné. M. Houlié a rétorqué qu’il avait lui-même soulevé le problème du calendrier et a annoncé demander « des sanctions » à la présidence de l’Assemblée contre Ugo Bernalicis pour « les troubles qu’il a causés ». « Moi aussi, je vais demander des sanctions », a réagi M. Bernalicis.

« Ce n’est pas normal, on travaille mal. On ne peut pas avoir un texte aussi important en commission en même temps qu’une niche parlementaire », a commenté auprès de l’AFP le président du groupe socialiste, Boris Vallaud.

Le Monde avec AFP

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