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Immobilier à Paris : les prix passent sous la barre symbolique des 10 000 euros le mètre carré

A Paris, le 25 juin 2023.

Le prix du mètre carré va bel et bien passer sous la barre des 10 000 euros à Paris. Pressenti à maintes reprises depuis que le marché immobilier s’est grippé, et déjà annoncé par plusieurs réseaux d’agences immobilières, le franchissement de ce seuil symbolique apparaît désormais dans les chiffres des notaires. Il s’agit là d’un retour « au niveau de prix constaté au printemps 2019, il y a quatre ans et demi », constatent les Notaires du Grand Paris, à l’occasion de la publication, jeudi 30 novembre, des statistiques trimestrielles du marché immobilier ancien en Ile-de-France.

Nous n’y sommes pas encore tout à fait puisque, au troisième trimestre, les prix au mètre carré s’établissent à 10 090 euros dans la capitale. Le mouvement de baisse enclenché devrait toutefois se prolonger, « et l’on attend un prix de 9 760 euros en janvier 2024 (– 6,3 % en un an) d’après nos indicateurs avancés sur les avant-contrats, affirment les notaires. Par rapport au point haut enregistré en novembre 2020 (10 860 euros), le prix a reculé de 1 100 euros et de 10 % ». Plus qu’un ajustement, il s’agit là d’une baisse forte.

Désormais, tous les arrondissements de la capitale enregistrent une diminution de leurs prix, comprise entre 2 % et 7 % en un an. Les plus forts reculs sont recensés dans le 16e (– 6,4 %), le 13e (– 6,6 %), le 11e (– 6,7 %) et les 19e et 20e arrondissements (– 6,5 %). A La Chapelle (18e), le quartier le plus abordable de Paris, les prix atteignent 7 540 euros le mètre carré.

Disparités selon les arrondissements

Le coup de frein reste moins marqué à Paris Centre (– 2 %), dans les 5e et 6e (respectivement – 2,3 % et – 2,5 %) ou dans le 8e (– 2 %), secteur qui abrite le quartier le plus cher de la ville, celui des Champs-Elysées, où les prix s’affichent à 19 150 euros le mètre carré. Charles Flobert, l’un des porte-parole de la Chambre des notaires du Grand Paris, l’explique par « des produits très haut de gamme et une nombreuse clientèle étrangère. Les Français non résidents et les étrangers représentent désormais 15 % de la clientèle qui achète à Paris, c’est le taux le plus élevé depuis que nous réalisons des statistiques ».

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Sur l’ensemble de la capitale, neuf arrondissements ont vu les prix passer sous les 10 000 euros le mètre carré au troisième trimestre, auxquels il faudra ajouter « probablement bientôt le 17e arrondissement », note M. Flobert.

A l’origine de cette baisse des prix, une chute brutale de 29 % du nombre d’appartements anciens vendus au troisième trimestre par rapport au troisième trimestre 2022. Certes, le marché immobilier fonctionnait alors à plein régime, à la sortie de la crise sanitaire. Mais la baisse du nombre de transactions est également forte (– 14 %) par rapport à la moyenne d’activité des dix dernières années. Et encore ce recul est-il moindre à Paris qu’en petite et en grande couronne.

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