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Mort de Gérard Collomb : ses funérailles auront lieu mercredi à Lyon ; Emmanuel Macron salue un « ami cher » et « un homme d’Etat qui incarnait l’autorité républicaine »

Les funérailles de Gérard Collomb, qui fut maire de Lyon et ministre de l’intérieur du premier gouvernement Macron, se dérouleront mercredi au cœur du quartier historique du Vieux-Lyon, a annoncé son épouse dans un message adressé à l’Agence France-Presse, dimanche 26 novembre.

« Ses obsèques publiques seront célébrées mercredi à 11 heures à la cathédrale Saint-Jean », a fait savoir Caroline Collomb, en précisant que les détails « de l’hommage que pourront rendre les Lyonnais en allant se recueillir devant son cercueil » seront communiqués ultérieurement.

Atteint d’un cancer à l’estomac, Gérard Collomb est mort samedi soir, à l’âge de 76 ans, après avoir bénéficié, à sa demande, « d’une sédation profonde qui lui a permis de s’éteindre paisiblement auprès des siens », avait fait savoir son épouse. Dès l’annonce de sa mort, les messages d’hommages et condoléances ont afflué.

« Un grand serviteur de l’intérêt général »

Dans un communiqué, le président de la République, a salué un « ami cher » et un « homme d’Etat qui incarnait l’ascension et l’autorité républicaines ». Gérard Collomb avait rallié dès 2016 En marche, le mouvement créé pour porter Emmanuel Macron à l’Elysée. « Figure de la vie politique et du Parti socialiste, il œuvra sa vie durant pour défendre ses idéaux de progrès et de fraternité, avec une érudition qui n’empêchait pas la franchise », poursuit le communiqué.

M. Macron rend aussi hommage à celui dont « le nom restera indissociable de sa ville, Lyon » : à la tête de la capitale des Gaules de 2001 à 2023, il « mena une transformation sans précédent de sa ville ». Sur X, Emmanuel Macron a écrit aussi : « Les Lyonnais sont orphelins et je partage leur chagrin. »

La première ministre, Elisabeth Borne, a de son côté rendu hommage, sur ce même réseau social, à un « infatigable serviteur de l’Etat, républicain, compagnon de la première heure du président » de la République.

L’ancien président socialiste, François Hollande, retrace brièvement sur X le parcours de celui qui est passé du socialisme au macronisme : « Il contribua à la refondation du PS avec François Mitterrand puis Pierre Mauroy », rappelle-t-il, ajoutant, dans une allusion à l’engagement de Gérard Collomb auprès d’Emmanuel Macron : « Il pensait poursuivre son engagement social-démocrate en choisissant de marcher sur un autre chemin. Comme ministre, il n’eut pas le temps de traduire en actes sa lucidité sur les risques de fracturation de notre société. »

Son successeur au ministère de l’intérieur, Christophe Castaner, a écrit sur X : « Gérard Collomb était Lyon. Homme de terrain et de conviction, acteur du dépassement politique, engagé au service de la France et du ministère de l’intérieur, il a su inspirer et écrire une nouvelle page pour le pays. Respect pour l’érudit, le passionné. » L’actuel ministre, Gérald Darmanin, estime que « le ministère de l’intérieur et les forces de l’ordre perdent un grand ministre et un grand défenseur de leurs actions. Gérard Collomb aura été un grand serviteur de l’intérêt général et marquera l’Histoire de la place Beauvau ».

« Inflexible sur les principes républicains et la sécurité »

Le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, a lui fait part sur X de sa « profonde tristesse » face à la disparition de son prédécesseur, un « maire transformateur et humaniste » qui « aura marqué à jamais l’histoire » de la ville. Quant à la socialiste Najat Vallaud-Belkacem, qui fut l’une de ses adjointes à la mairie de Lyon, elle confie sur X : « Cœur très très lourd. une immense perte. »

Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, se disant « attristé », rend hommage également sur X au « ministre de l’intérieur inflexible sur les principes républicains et sur la sécurité ». Un pan de la personnalité de Gérard Collomb particulièrement salué, sans surprise, à droite et à l’extrême droite, où l’on n’a pas oublié les mots prononcés par l’ancien ministre de l’intérieur après sa démission de la place Beauvau en octobre 2018 : « Aujourd’hui, c’est plutôt la loi du plus fort qui s’impose – des narcotrafiquants, des islamistes radicaux –, qui a pris la place de la République (…) Aujourd’hui, on vit côte à côte. Je crains que demain on ne doive vivre face à face. » Laurent Wauquiez, président Les Républicains de la région Rhône-Alpes Auvergne affirme : « Sa vision, lucide sur les maux de notre société, va nous manquer » tandis que selon Marine Le Pen, la présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée : « Sa crainte d’une France fracturée doit nous interpeller plus que jamais. »

Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance, Eric Ciotti, président de LR, Olivier Dussopt, ministre du travail, Sacha Houlié, député Renaissance, Jordan Bardella, président du RN, et Eric Piolle, maire écologiste de Grenoble, lui ont eux aussi rendu hommage. Le Sénat a observé un moment de recueillement samedi soir. Les drapeaux de l’hôtel de ville de Lyon ont été mis en berne.

Le Monde avec AFP


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