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Le gouvernement précise sa stratégie pour sortir la France « de sa dépendance aux énergies fossiles »

Le premier parc éolien offshore de France, en face de de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le 5 janvier 2023.

Les grands choix énergétiques de la France, affirmés depuis le discours de Belfort par Emmanuel Macron, en février 2022, étaient connus. Ils sont confirmés et précisés dans la stratégie française pour l’énergie et le climat, qui doit être rendue publique mercredi 22 novembre et que Le Monde a consultée.

Sur la base de ce document de 85 pages, qui résulte de deux ans de travaux et de consultations, un projet de loi sur la production d’énergie sera présenté en conseil des ministres. Le débat parlementaire sur ce texte interviendra en 2024, au mieux, avec près d’un an de retard : la loi de 2019 prévoyait l’adoption d’une première « loi de programmation Energie-climat » au plus tard le 1er juillet 2023. La troisième édition de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) devra être adoptée dans la foulée, de même que celle de la stratégie nationale bas carbone (SNBC).

Derrière ce foisonnement d’acronymes, c’est bien la voie pour tenter de sortir la France « de la dépendance aux énergies fossiles » – responsables du réchauffement climatique – que décrit cette stratégie. Alors que le pétrole, le gaz et marginalement le charbon représentent encore environ 60 % de notre consommation énergétique, leur part devrait être réduite à 42 % en 2030 et 29 % en 2035.

Premier défi

Pour atteindre ces cibles particulièrement ambitieuses, l’exécutif fixe comme premier défi de diminuer la consommation d’énergie de 40 % à 50 % d’ici à 2050 par rapport à 2021. D’ici à 2030, le rythme de baisse devra largement accélérer, pour atteindre − 30 % par rapport à 2012 (la PPE actuelle prévoit une baisse de 16,5 % en 2028).

Pour une telle bascule, les solutions reposent en grande partie sur la rénovation thermique performante des bâtiments – jusqu’ici très peu mise en œuvre – et l’électrification des transports. Désormais, la sobriété est également présentée comme incontournable. Elle implique de faire évoluer les comportements comme les usages individuels et collectifs.

Dans le contexte de la guerre en Ukraine et de la hausse des prix de l’énergie, les Français ont déjà diminué de 12 % leur consommation d’électricité et de gaz entre août 2022 et juillet 2023 par rapport à une période de référence (2018-2019), hors effets météo. L’enjeu est non seulement d’inscrire cette baisse dans la durée, mais d’accentuer encore l’effort, sans pénaliser les ménages modestes. En parallèle, l’exécutif précise comment il entend accroître considérablement la production d’énergie bas carbone. La production d’électricité est censée devenir majoritaire dans le mix énergétique, avec une croissance de 22 % d’ici à 2035 par rapport à 2021, et de 55 % d’ici à 2050.

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