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Réindustrialisation : Emmanuel Macron mise sur les annonces

Emmanuel Macron devant les employés de l’usine Aluminium Dunkerque, dans le Nord, le 12 mai 2023.

Emmanuel Macron s’apprête à quitter la scène internationale pour retrouver le plancher des vaches. Le président de la République, dont l’agenda a été, ces derniers temps, quasi exclusivement occupé par les dossiers internationaux avec le conflit entre Israël et le Hamas et la guerre en Ukraine, entend consacrer l’essentiel de son activité de la semaine du 20 au 24 novembre à l’économie française.

Au printemps, le chef de l’Etat était déjà monté en première ligne dans les affaires économiques du pays avec un discours sur la réindustrialisation, le 11 mai 2023, une visite le lendemain à Dunkerque (Nord) dans « la vallée de la batterie » pour officialiser l’arrivée de l’usine géante (gigafactory) du groupe taïwanais ProLogium, et l’organisation du sommet Choose France, trois jours plus tard à Versailles, afin d’attirer les investisseurs étrangers.

Six mois après, il entend incarner une nouvelle « séquence économique » dans le jargon des communicants de l’Elysée. Avec un triptyque d’actions, « l’aide aux entreprises, la décarbonation et la réindustrialisation ».

Emmanuel Macron va ainsi présenter, mardi 21 novembre, un programme d’accompagnement à l’export des petites et moyennes entreprises (PME) et des entreprises de taille intermédiaire (ETI). Une centaine de sociétés seront reçues à cette occasion à l’Elysée. L’enjeu est important alors que la balance commerciale du pays, très largement déficitaire avec 54 milliards d’euros sur le premier semestre, « demeure problématique », reconnaît-on à la présidence. La France n’a plus connu d’excédent commercial sur les échanges de biens depuis 2002.

« Etre plus forts à l’export »

« On est déterminés à mener cette bataille et à aider les PME et ETI à être plus forts à l’export », explique la présidence de la République. Le tissu économique des petites entreprises est peu développé en France, davantage bâti autour de grands groupes industriels ; et les PME et ETI hexagonales restent beaucoup moins exportatrices que leurs voisines européennes. Les quelque 146 000 PME françaises pèsent pour 2 % seulement dans la valeur totale des exportations, contre 9 % pour les 3,5 millions de PME en Allemagne et 54 % en Italie (record d’Europe avec 4,4 millions d’entreprises).

Le plan d’accompagnement du gouvernement est moins d’ordre financier qu’organisationnel : l’Etat veut faciliter l’accès des PME et ETI à ses services avec un guichet unique et leur accorder une plus grande représentation dans les délégations officielles à l’étranger. « Nous voulons identifier les PME et ETI en forte croissance, tous secteurs économiques confondus, et les aider pour franchir un cap décisif en matière d’emplois et d’investissements pour se développer », explique-t-on à l’Elysée.

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