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De nouveaux investisseurs plus jeunes et pas toujours conscients des risques

C’est l’une des conséquences inattendues de la pandémie de Covid-19 : l’émergence d’une nouvelle génération d’investisseurs dont les centres d’intérêt et les attentes diffèrent de ceux des investisseurs de plus longue date, et qui souffrent pour une bonne part d’un manque d’éducation financière. Tel est le principal enseignement d’une étude réalisée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), à la demande de l’Autorité des marchés financiers (AMF), publiée jeudi 9 novembre.

S’appuyant sur une double enquête, quantitative et qualitative, l’étude montre que près d’un Français sur quatre déclare détenir un placement en instruments financiers ou des cryptoactifs, et que la moitié de cette population, soit 12 % des adultes, se sont lancés dans l’investissement financier depuis le début 2020, à la faveur du boom de l’épargne et de l’envolée du temps passé en ligne constatés lors des périodes de confinement.

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Ces nouveaux investisseurs sont des hommes en grande majorité (64 %), comme chez les investisseurs « traditionnels » (68 %), et surtout des jeunes : 56 % d’entre eux ont moins de 35 ans, contre 21 % parmi les investisseurs traditionnels, et 4 % seulement 65 ans ou plus (contre 27 %). Légèrement plus diplômés que la population française dans son ensemble, ils affichent aussi en majorité des revenus un peu plus élevés.

Produits boursiers spéculatifs

Mais c’est d’abord par leurs choix d’investissement que ces nouveaux venus se distinguent : les cryptoactifs sont ainsi leur produit financier de prédilection (54 % en détiennent, contre 25 % des investisseurs plus anciens), devant l’assurance-vie en euros (33 %, contre 47 %) et l’épargne retraite (29 %, contre 33 %). Ces investisseurs sont aussi plus familiers des produits de financement participatif (crowdfunding), des produits boursiers spéculatifs (turbos, warrants et options) et des fonds indiciels cotés.

Ces choix correspondent à des motivations d’investissement différentes : même si la rentabilité reste la principale, beaucoup évoquent aussi la curiosité, l’envie d’apprendre ou le goût du jeu. Près de quatre nouveaux investisseurs sur cinq jouent d’ailleurs régulièrement ou occasionnellement à des jeux de hasard, deux tiers font des paris sportifs et 58 % misent de l’argent au poker ou au casino.

Tous produits confondus, cette nouvelle génération se fixe aussi un horizon de placement plus court que les investisseurs traditionnels : 43 % visent des investissements à moins de cinq ans, contre 14 % seulement des investisseurs traditionnels.

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