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L’équitation, un monde de femmes… sauf au sommet

Mathieu Lemoine, en France, monte Fandgio, lors du concours d’équitation Mondial du Lion-d’Angers, dans la catégorie des chevaux de 7 ans, au Lion-d’Angers (Maine-et-Loire), le 22 octobre 2022.

La liste des cavaliers à qui la Fédération française d’équitation (FFE) offre un « accompagnement personnalisé » pour participer aux Jeux olympiques de Paris 2024 a été sans surprise. Tout comme la présence de 5 femmes sur 31 athlètes. Le site de Versailles, en plein chantier pour accueillir les trois épreuves olympiques, verra s’affronter des cavalières de haut niveau, mais peu de Françaises.

Que les deux sexes soient « à armes égales » dans l’une des rares compétitions mixtes des jeux est pourtant l’une des fiertés de la FFE. « La concurrence entre les hommes et les femmes est totale, ils se côtoient selon les mêmes règles et avec les mêmes handicaps », rappelle l’éleveuse Emmanuèle Perron-Pette, à la tête d’un des élevages les plus réputés de France : le haras des Coudrettes, dans le Calvados.

Hors concours, le monde du cheval est majoritairement féminin, à tous les niveaux. L’équitation est le premier sport avec autant de licenciées femmes (84,58 %) et un taux de participation du même ordre dans les compétitions de loisirs. Toutes les professions équestres sont aussi dominées par les femmes. Dans les clubs, elles représentent 63 % des salariés et 56 % des dirigeants de structures équestres. Même dans l’armée, les sports équestres militaires constituent l’entité la plus féminisée, avec 60 % de femmes parmi les soldats, sous-officiers et officiers.

« Complicité »

Selon Sylvie Robert, patronne d’Equestrian Sport, division consacrée au cheval au sein du leader mondial de l’organisation d’événements GL Events, les femmes et les chevaux sont faits pour s’entendre. « La sensibilité est une grande qualité chez un cavalier. On ne peut pas parler de rapport de force avec l’animal mais de complicité », rappelle la cavalière, également éleveuse. Il se poursuit souvent à l’âge adulte, comme le prouve la proportion d’étudiantes vétérinaires, proche de 75 %. La relation avec le cheval demande exigence, professionnalisme et assiduité. Ainsi, l’interruption de carrières sportives brillantes est souvent mise sur le compte de la maternité, difficilement compatible avec de nombreux déplacements.

Pour ses écuries et ses centres équestres, la filière équestre sait qu’elle dispose avec les femmes d’un réservoir de talents et d’une volonté d’engagement sans faille. Les formations aux métiers du cheval en attestent. Du palefrenier au bac pro gestion d’entreprise hippique, plus de 80 % des diplômés sont des femmes.

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