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Cinq expositions scientifiques à voir cet automne

LA LISTE DE LA MATINALE

« Mondes disparus », au Muséum national d’histoire naturelle, à Paris. Ici, le crétacé, période allant de – 145 à – 65,5 millions d’années. Vue d’artiste.

Les journalistes du service Science & médecine du Monde vous proposent cinq expositions à ne pas rater. Il y en a pour tous les goûts et tous les âges, que l’on soit curieux des stratégies de séduction chez les plantes et les animaux, passionné de missions spatiales ou candidat à un voyage immersif parmi les dinosaures…

Le sex-appeal animal et végétal au Muséum de Toulouse

« Sex-Appeal, la scandaleuse vie de la nature » : avec pareille accroche, l’exposition qui s’est ouverte au Muséum de Toulouse, samedi 14 octobre, devrait enflammer les foules. Séducteurs ou séductrices, animaux ou végétaux : tous déploient ici une fabuleuse palette de couleurs ou de parures, de chants ou de danses, d’odeurs ou d’offrandes. Faune ou flore s’affolent pour plaire et conquérir : la même histoire, toujours, déclinée depuis la nuit des temps – mais d’une prodigieuse diversité.

Ce périple au pays de la séduction débute, comme il se doit, dans une alcôve – le mot « séduire » ne vient-il pas du latin seducere, « amener à l’écart » ? Dans cet abri feutré, un film de trois minutes nous plonge dans quatre milliards d’années d’évolution. Quand et comment eut lieu cet événement fondateur ? Il y a 1,5 milliard à 1,8 milliard d’années, peut-être. Seule certitude : si la sexualité consomme de l’énergie et expose à la prédation, elle est un puissant moteur de la biodiversité.

Démonstration dans l’espace qui suit, où prospèrent cinquante nuances de vert. Nous y découvrons les innombrables ruses et parures dont usent les fleurs, ces redoutables séductrices, pour attirer dans leurs filets les pollinisateurs, ces entremetteurs ailés de leurs intrigues galantes. Les voici qui déplient leurs corolles et déploient leurs couleurs : le pourpre, couplé à l’odeur d’excréments, pour attirer les mouches ; le blanc nacré, mêlé à un puissant parfum sucré et à une once de nectar, pour appâter les sphinx ; les couleurs vives, mariées à une profusion de nectar, pour aguicher les abeilles…

Place maintenant à la sexualité bestiale, qui nous invite à revoir nos préjugés. Non, les femelles ne sont pas systématiquement plus petites que les mâles : chez nombre d’insectes, d’araignées et d’invertébrés marins, c’est même l’inverse.

Dans cette arche de Noé enjôleuse, l’art de la séduction explose – un festival d’inventivité. Munis d’un casque, nous découvrons comment les cervidés mâles aboient, brament, hurlent, grognent ou ronflent. Les grues du Japon se grisent d’un pas de deux d’une grâce hypnotisante. Quant au paradisier et à l’araignée paon mâles, ils s’exhibent dans des parades nuptiales d’une fantaisie folle. Pour découvrir ces danses magiques, vous devrez mimer un de leurs mouvements. La punaise de lit, elle, est une créature décidément infréquentable – au lit surtout : pour féconder la femelle, le mâle la perce n’importe où, tête, ventre, dos ou pattes…

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