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Les offres de leasing s’adaptent à l’inflation et à la hausse des taux d’intérêt

Même un marché en croissance soutenue, tiré par l’électrification du parc automobile, ne peut s’affranchir totalement d’un mouvement aussi fort que celui qu’ont connu ces derniers mois les taux d’intérêt : depuis juillet 2022, le taux de refinancement de la Banque centrale européenne (BCE) est passé de zéro à 4,5 %, un bond sans précédent dans l’histoire de la zone euro. Ce resserrement de la politique monétaire, qui vise à juguler l’inflation, a chamboulé de nombreux marchés, immobilier en tête, et remis en cause certains modèles économiques. Mais pas celui des spécialistes de la mobilité.

« La hausse des taux et l’inflation ont eu un impact, même si en location longue durée il est moins important, car la valeur de reprise, qui est récupérée à la fin du contrat, réduit le montant à financer », explique François-Xavier Castille, directeur général adjoint d’Arval.

Cette valeur de reprise – ou valeur résiduelle – correspond à l’estimation de la valeur de revente du véhicule à l’échéance du contrat de location longue durée. Si elle équivaut à 30 % du prix catalogue du véhicule, le loyer sera donc calculé sur la base de 70 % de ce prix.

Les flottes en croissance stable

Pour les loueurs comme pour leurs clients, la remontée des taux a par conséquent accru l’importance de cette valeur résiduelle des véhicules dans la construction des offres commerciales. Or cette valeur est, pour l’instant, soutenue par l’électrification des flottes et par la santé éclatante du marché de l’occasion. « La demande est telle que certains, qui n’auront peut-être pas les moyens de s’offrir un véhicule neuf, vont opter pour l’occasion, explique Stéphane Priami, directeur général de Crédit agricole Consumer Finance. D’autant que nous faisons désormais de la location longue durée (LLD) sur des véhicules d’occasion, ce qui n’était pas le cas auparavant. »

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L’effet de la remontée des taux sur les loyers s’est, par ailleurs, conjugué au fil des mois avec l’accélération générale de l’inflation, qui n’épargne ni les prix des véhicules ni ceux des services annexes, assurance en tête. Au total, précise M. Castille, la hausse des loyers a atteint 20 % à 30 % sur les deux dernières années, ce qui s’est traduit par un tassement de la demande des petites entreprises, des professionnels et des particuliers, mais pas de celle des flottes d’entreprise, dont la croissance reste stable par rapport aux années précédentes.

Même constat chez Crédit agricole Consumer Finance. « Nous avons pu, de manière très transparente, répercuter la hausse des coûts de refinancement sur les loyers et, pour l’instant, nous ne rencontrons pas de problème majeur », explique M. Priami. « Pour des gestionnaires de flotte, ça renchérit un peu le coût, mais c’est marginal par rapport à l’augmentation des charges liées à l’inflation, comme l’électricité ou le chauffage. Et ils restent largement gagnants en coût global de l’usage. »

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