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Quatre mois après les émeutes, le gouvernement dévoile des nouvelles mesures et affiche une image de fermeté

La première ministre, Elisabeth Borne, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, à Paris, le 26 octobre 2023.

L’Elysée voulait prendre le temps de la réflexion et de l’écoute avant de répondre sur le fond aux émeutes qui ont secoué le pays pendant huit jours aux mois de juin et juillet à la suite de la mort de Nahel M., jeune homme de 17 ans tué par un policier lors d’un contrôle à Nanterre, le 27 juin.

Jeudi 26 octobre, en fin d’après-midi, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, à Paris, devant un parterre de quelque 250 maires dont les villes ont été touchées par les violences urbaines de l’été, Elisabeth Borne a pris la parole pour présenter une série de mesures destinées à « réaffirmer l’autorité et l’ordre républicain », avait annoncé le matin Matignon. Des réponses qui « dépasse[nt] largement la question des quartiers et des banlieues », a souligné la première ministre dans son discours. Un tiers des villes concernées par les émeutes ne possèdent pas de quartier prioritaire.

Au-delà de la réponse sécuritaire et répressive apportée dans l’instant – près de 1 800 personnes ont notamment été condamnées à des peines de prison ferme pour des faits liés aux émeutes –, le président de la République, Emmanuel Macron, avait promis le « retour de l’autorité, à chaque niveau, et d’abord dans la famille ».

Si la première ministre a démarré son allocution en annonçant la mobilisation d’une enveloppe de 100 millions d’euros pour aider les collectivités à la réparation et à la reconstruction des bâtiments publics partiellement ou totalement détruits pendant les émeutes, en complément de l’indemnisation des assurances, le reste des solutions annoncées s’inscrivent dans cette logique de fermeté. Certaines sont des redites, d’autres, de simples pistes de réflexion.

Assurer un suivi très strict des mineurs délinquants

Quelques nouveautés malgré tout, notamment en ce qui concerne la justice des mineurs et la responsabilisation des parents, soulignée par le gouvernement dès les premiers jours des violences urbaines. Ainsi de la création, dans le cadre d’un contrôle judiciaire, d’un sursis probatoire ou d’une libération conditionnelle, d’une obligation de respecter un placement dans une unité éducative d’accueil de jour de la protection judiciaire de la jeunesse. Il s’agit là, résume le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, d’assurer un suivi très strict des mineurs délinquants. Ils seront obligés de participer aux activités proposées par les éducateurs et contraints à un suivi scolaire renforcé. En cas de non-respect, ce sera le placement en centre éducatif fermé ou en détention.

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