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Nupes : « pas de point de non-retour » pour la coalition, affirment La France insoumise et les écologistes

Quel avenir pour la Nupes après les divergences autour de la guerre Israël-Hamas ? Alors que Jean-Luc Mélenchon estimait dans un post de blog qu’il « [était] devenu clair que le point de non-retour [était] franchi », Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire La France insoumise (LFI), assure que « Jean-Luc Mélenchon ne dit pas qu’il y a un point de non-retour sur le fait qu’on souhaiterait enterrer la Nupes, ce n’est pas vrai », mardi 24 octobre lors d’un point de presse à l’Assemblée nationale.

Pour la députée du Val-de-Marne, la coalition de partis de gauche doit « [clarifier] un certain nombre de choses. Sur le cessez-le-feu, la fin du siège de Gaza, la condamnation de tous les crimes de guerre, la solution à deux Etats, avec quoi y a-t-il un désaccord ? », a-t-elle interrogé alors que la gauche s’est déchirée à la suite du refus de Jean-Luc Mélenchon et de son cercle rapproché de qualifier le Hamas de « terroriste ».

Le même message est envoyé par les députés écologistes qui ont assuré signer tous ensemble la prochaine motion de censure de la gauche, lors du prochain 49.3 du gouvernement. Lors du dépôt de la précédente motion de LFI, en plein déchirement de la Nupes, 14 députés écologistes sur 23 avaient apporté leurs signatures et neuf l’avaient finalement votée.

Les « insoumis » demandent au PS « en quoi le “moratoire” se distingue d’une rupture »

Quant au Parti socialiste, un « moratoire » sur sa participation à la Nupes a été décidé mardi 17 octobre au soir alors que M. Mélenchon, dans son post de blog, a critiqué le PS dont il considère qu’il « n’a plus de tête » et que « son alignement atlantiste est connu de longue main ». Dans un courrier, La France insoumise demande des « précisions » au Parti socialiste sur le moratoire voté par les socialistes dans la nuit de mardi à mercredi pour suspendre sa participation à l’intergroupe de la Nupes, en référence à la réunion hebdomadaire à laquelle participent les députés des quatre formations à gauche.

« Pourriez-vous nous dire en quoi le “moratoire” se distingue d’une rupture pure et simple puisque c’est de cette façon que nous l’avons compris, ainsi que les médias ? », demande le coordinateur du mouvement Manuel Bompard dans ce courrier révélé par Le Figaro et consulté par l’Agence France-Presse. Au total, la lettre réunit 14 questions posées aux socialistes, sur des sujets comme l’union de la gauche ou encore Jean-Luc Mélenchon.

« Vous indiquez dans votre résolution que nous avons “besoin de plus d’union” pour faire gagner la gauche. Est-ce à dire que vous êtes désormais favorables à une liste commune de la Nupes pour les prochaines élections européennes ? », s’interroge par exemple M. Bompard. A propos de Jean-Luc Mélenchon, à la présence jugée trop encombrante par les autres partis de gauche, le coordinateur de LFI demande : « Pouvez-vous nous dire si votre demande est qu’il se taise, quitte la Nupes, disparaisse, ou reçoive un mandat de porte-parolat organisé ? »

Le Monde avec AFP

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