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A l’Assemblée nationale, l’impossible « unité » en dépit du défi posé par la menace terroriste

Hommage à Dominique Bernard, lors de la séance de questions au gouvernement, à l’Assemblée nationale, le 17 octobre 2023.

Leurs portraits en noir et blanc ont orné quelques instants les murs de l’Hémicycle. A l’Assemblée nationale, l’hommage rendu à Dominique Bernard, professeur au lycée Gambetta-Carnot d’Arras, assassiné vendredi 13 octobre par un jeune Russe radicalisé, s’est conjugué de manière tragique à un autre hommage, celui donné en l’honneur de Samuel Paty, un autre enseignant tué trois ans plus tôt par un islamiste tchétchène, dans les Yvelines. La représentation nationale s’est prêtée, mardi 17 octobre, à un nouveau moment de recueillement, en préambule de la traditionnelle séance de questions au gouvernement.

« La France est en deuil », a déclaré, le visage grave, la présidente (Renaissance) de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, invitant ensuite l’ensemble des députés à observer une minute de silence « pour nos deux professeurs et pour toutes les victimes du terrorisme en Europe et ailleurs ». Lundi, à Bruxelles, une attaque terroriste a fait deux morts – des ressortissants suédois – et plusieurs blessés dans le centre de la capitale belge. Cette attaque s’inscrit dans le contexte de l’affrontement entre le Hamas et Israël, engagé le 7 octobre.

Sous les applaudissements de tous les bancs, la première ministre, Elisabeth Borne, a exprimé sa « solidarité et celle de la France avec la Belgique et la Suède », réitérant dans une adresse solennelle aux parlementaires la nécessité de préserver la « cohésion nationale ».

Cet appel est resté un vœu pieux au regard des tensions qui se sont manifestées ensuite à travers les interventions des députés, comme dans les réponses des membres du gouvernement, visant à condamner l’attentat d’Arras.

Malaise sur les bancs de la Nupes

« Une fois de plus, un enseignant est assassiné. Une fois de plus, l’obscurantisme s’attaque au lieu de la diffusion des lumières du savoir », a déploré Mathilde Panot, la présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, demandant davantage de personnel dans les établissements scolaires.

Elisabeth Borne ne lui a pas répondu. Du moins, pas sur ce sujet-là. La locataire de Matignon s’est saisie des deux minutes qui lui étaient imparties pour accuser le chef de file des « insoumis », Jean-Luc Mélenchon, et ses soutiens de « s’exclure du champ républicain » en refusant de qualifier le Hamas de « terroriste » ou en le considérant comme un « mouvement de résistance », à la suite de l’attaque sanglante contre Israël. « Depuis le 7 octobre, les voix de La France insoumise manquent à la condamnation unanime de la barbarie terroriste. Elles manquent à l’unité nationale », a-t-elle fustigé.

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