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Pourquoi Valérie Pécresse est visée par une deuxième enquête sur sa campagne présidentielle

Valérie Pecresse, candidate à la présidentielle du parti de droite Les Républicains, à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, le 4 avril 2022.

La campagne présidentielle 2022 ne finit pas de poursuivre la candidate du parti Les Républicains (LR), Valérie Pécresse. Après avoir manqué de peu le seuil des 5 % donnant droit à un remboursement important de l’Etat, contraignant la candidate à effectuer un appel aux dons pour rembourser ses prêts, et avoir fait l’objet d’une première enquête ouverte fin septembre 2022 pour détournement de fonds publics, la prétendante à l’Elysée est de nouveau au cœur des attentions de la justice.

« Suite au signalement de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) relatif aux comptes de campagne de Madame Pécresse, une enquête préliminaire des chefs d’“abus de confiance” et de “recel d’abus de confiance” », a été ouverte, a fait savoir vendredi 28 juillet le parquet de Paris au Monde, confirmant une information de Mediapart. Les investigations, confiées à la direction régionale de police judiciaire, « sont en cours », poursuit le parquet.

Contactés par Le Monde, Valérie Pécresse et son ancien directeur de campagne, Patrick Stefanini, n’ont pas, pour l’heure, répondu à nos sollicitations. Son entourage a déclaré à l’Agence France-Presse ne pas « [être] au courant » de l’enquête, précisant que « les comptes de campagne ont été validés. (…) Nous donnerons toutes les explications à la justice ».

La validation de la CNCCFP n’est pas contradictoire avec un signalement à la justice – en 2017, les comptes de campagne de MM. Mélenchon et Macron avaient connu le même sort, tout comme ceux de Mme Le Pen en 2012. Lors de leurs vérifications, les rapporteurs de la CNCCFP opèrent un contrôle formel de la conformité des comptes au regard du droit électoral. Ils ne peuvent s’en tenir qu’aux documents et réponses transmis par les partis, ainsi qu’aux informations publiques. S’ils suspectent la commission d’un délit, ils sont tenus, comme tout fonctionnaire, de le signaler au procureur de la République, au titre de l’article 40 du code de procédure pénale.

Une prestation au « caractère limité »

Lors de leur contrôle des comptes de Mme Pécresse, ces rapporteurs se sont intéressés à un contrat signé le 16 décembre 2021 entre Les Républicains et la société Jones Lang LaSalle (JLL). Cette dernière y était mandatée pour rechercher un deuxième siège de campagne et de négocier son tarif de location. Le premier siège, gardé pendant toute la campagne présidentielle, avait été loué dès décembre 2020 pour accueillir le microparti de Valérie Pécresse, Libres !, et ne suffisait plus pour accueillir les équipes dédiées à la conquête de l’Elysée.

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