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La Fiat 600 électrique veut tenir tête aux voitures chinoises

FIAT 600 électrique

C’est un événement auquel on n’osait plus croire : Fiat lance une nouvelle voiture. Du côté de Turin, l’apparition d’un modèle inédit ne s’était pas produite depuis 2016 et la présentation de la Tipo. Une éternité sur la planète automobile où les gammes vieillissent de plus en plus rapidement. L’arrivée de la 600 − en version électrique et thermique hybride − doit donc être saluée comme il convient. Peut-être même les cloches des églises d’Italie vont-elles se mettre à sonner…

Longtemps laissé en jachère par un groupe FCA (Fiat Chrysler Automobiles) exsangue et beaucoup plus concerné par le devenir de sa composante américaine, le constructeur italien devenu partie intégrante du groupe Stellantis en 2021 reprend enfin des couleurs après avoir vu sa part de marché en Europe (3,5 %, en 2022) fondre de deux tiers en vingt ans. La Fiat 600 électrique qui sera commercialisée dans les prochaines semaines doit lui permettre de ne plus devoir compter sur les seules ventes de la petite 500 pour assurer sa survie.

Ce modèle issu de la plate-forme e-CMP du groupe (comme les Peugeot 208, Citroën C4, Opel Corsa ou Jeep Avenger) est une petite familiale longue de 4,21 mètres équipée d’une batterie de 54 kWh qui lui assure une autonomie de l’ordre de 400 kilomètres. Gage d’émancipation au regard de la « monoculture 500 », la référence à la Fiat 600 de 1955 tient surtout de la volonté d’évoquer les riches heures de l’automobile italienne des années 1950.

Un segment déserté

La nouvelle venue produite dans l’usine de Tychy, dans le sud de la Pologne, présente des formes douces, agréables à l’œil sans être d’une folle originalité. Le style n’est pas particulièrement rétro et, n’en déplaise aux éléments de langage mis en avant par le constructeur, il faut faire preuve de beaucoup de bonne volonté pour lui trouver une ressemblance avec son aînée.

Pour faciliter son retour sur un segment déserté depuis que la Punto a fait ses adieux, mais aussi assurer sa présence sur le marché italien, très à la traîne en matière d’électrification – Giorgia Meloni, la présidente du conseil d’extrême droite, est ouvertement anti-voiture électrique −, la 600 sera également proposée en une version micro-hybride qui devrait représenter la moitié de la production. Reste que Fiat qui s’est engagé à abandonner les moteurs thermiques en Europe dès 2027 mise surtout sur la version qui s’intègre sur le très dynamique segment des petits SUV électriques.

Lire notre série « La longue marche de la voiture électrique » : Article réservé à nos abonnés Comment la belle mécanique de la voiture électrique s’est enrayée en Europe

Portée par une marque qui a construit sa crédibilité sur ses voitures populaires de petit gabarit et se propose de démocratiser l’accès à la mobilité électrique, la 600 apparaît à un moment opportun. Alors que les marques chinoises frappent à la porte de l’Europe, l’offre de véhicules électriques ne cesse de s’élargir, mais reste concentrée sur des modèles chers. Or, la nouvelle Fiat est proposée à un prix relativement compétitif, même s’il est encore supérieur à ceux de la concurrence asiatique.

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