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Marché immobilier : comment se positionner dans ce contexte incertain

Voilà un chiffre auquel on s’était habitué. Chaque année, environ un million de biens immobiliers changeaient de main. Les prix déjà élevés dans les grandes métropoles et sur les littoraux continuaient de croître, avec la question toujours lancinante posée par les professionnels de l’immobilier : à quel moment le potentiel acquéreur n’aura-t-il plus les moyens d’acheter ?

Les deux années de pandémie, avec les différents confinements, n’ont pas affecté la bonne santé du marché. Certaines recherches se sont même multipliées comme celles d’un jardin ou d’une terrasse, de plus d’espace ou d’une résidence secondaire pour pouvoir télétravailler. Toutes les villes situées sur le littoral ont vu leur demande exploser. A l’inverse, les grandes villes, comme Paris, Lyon ou Bordeaux, ont commencé à avoir moins de succès, bien qu’il ne soit pas possible de savoir si ce désamour était lié à la crainte d’un nouveau confinement ou aux prix immobiliers devenus trop chers.

Début 2022, les tensions inflationnistes accentuées par la guerre en Ukraine ont mis un coup d’arrêt au marché : après des années de crédit immobilier très peu cher (parfois moins de 1 % sur vingt ans), « les taux sont montés brutalement pour atteindre 4 %. Les accédants ont perdu en moyenne 20 % de pouvoir d’achat en septembre 2023 par rapport à janvier 2022 », affirme Thomas Lefebvre, le directeur scientifique du site d’annonces et d’estimations Meilleurs Agents.

Décryptage : Article réservé à nos abonnés Crédit immobilier : vers des taux à 5 %

Les courtiers en crédit considèrent, pour leur part, que les acheteurs ont perdu en moyenne entre 20 000 et 40 000 euros. Mais, dans le même temps, les revenus des ménages n’ont pas augmenté dans ces proportions et les conditions d’accès au crédit ne se sont pas assouplies.

L’endettement maximal fixé par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) est resté à 35 % des revenus, la durée maximale du crédit est de vingt-cinq ans (vingt-sept ans dans quelques cas) et seuls les meilleurs profils sont acceptés par les banques. Occuper un emploi en CDI, percevoir des revenus réguliers et être doté d’un apport entre 20 % et 30 % du montant de l’opération sont des impératifs pour obtenir un crédit.

Baisse de 20 % des transactions

Une partie des emprunteurs voyaient également leur dossier refusé par la banque en raison du taux d’usure. Prévu pour protéger l’emprunteur, le taux d’usure est le maximum auquel une banque peut prêter. Calculé tous les trois mois, ce taux était systématiquement en retard par rapport à la montée brutale des taux d’intérêt, et les dossiers ne pouvaient plus être acceptés par les banques.

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