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Les exploits sportifs dévoilent leurs secrets grâce aux équations

A vouloir triturer en équations mathématiques ou physiques les différentes disciplines sportives, on peut avoir quelques surprises. A un an des Jeux olympiques de Paris 2024, un livre vient bousculer bien des certitudes de l’amateur de sport. Saviez-vous – les organisateurs des épreuves le savent sans doute – qu’il vaut mieux ne pas faire trop de contrôles antidopage ?

Il ne s’agit pas de favoriser la triche et de ternir l’image de ce rendez-vous planétaire, mais plutôt d’éviter d’exclure des sportifs honnêtes : si l’on considère que 10 % des pratiquants d’une discipline se dopent et que les tests antidopage sont fiables à 95 %, un test positif sur trois concernera un athlète non dopé… et amènera à disqualifier un concurrent loyal. Cela paraît fou, mais la démonstration est limpide.

Mathématicienne et directrice de recherche au CNRS, Amandine Aftalion explore dans Pourquoi est-on penché dans les virages ?, de façon parfois ludique et avec humour mais toujours avec pédagogie et rigueur scientifique, de nombreuses disciplines et leurs secrets. Si les sprinteurs décélèrent avant la ligne d’arrivée, ce n’est pas qu’ils pensent avoir semé leurs concurrents (les deuxième, troisième et autres poursuivants ralentissent aussi), c’est qu’un 100 mètres est trop court pour que le mécanisme de production d’énergie en mode aérobie (par l’oxygénation des tissus) produise pleinement son effet. L’essentiel d’un sprint se fait ainsi en anaérobie, le coureur puisant dans le stock d’énergie contenu dans son corps.

Devinettes façon quiz

Quand on aborde le lancer du poids, les sauts en longueur ou en hauteur, la loi universelle de gravitation de Newton est bien évidemment convoquée. De quoi réviser la règle selon laquelle tous les corps tombent à la même vitesse. Deux ou trois équations plus tard, on comprend pourquoi le sportif qui rêve d’un podium au lancer du poids doit projeter son boulet avec un angle de 42 degrés par rapport à l’horizontale. S’il vise un peu plus haut, son projectile restera aussi longtemps dans les airs, mais tombera moins loin. Idem si l’angle du lancer est plus aigu.

Au gré des chapitres présentés comme autant de fiches techniques des différents sports, le lecteur trouvera de quoi briller en soirée avec quelques devinettes, façon quiz : savez-vous pourquoi un skieur de descente évite de rester longtemps en l’air quand il saute après une bosse ? Parce que l’air le freine davantage que les frottements de la neige sur ses skis lorsqu’il peut maintenir sa position aérodynamique optimisée. Ces situations que chacun connaît ou croit connaître, comme l’effet de traînée qui réduit l’effort d’un cycliste pédalant dans la roue d’un devancier, sont autant d’occasions pour l’autrice d’expliciter de façon éclairante ces notions de base de la physique.

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