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Paris 2024 : en Ile-de-France, 6 200 personnes embauchées par le secteur de la sécurité privée et 6 700 en formation

« Dans les temps. » Le plan mis en place par l’Etat pour aider le secteur de la sécurité privée à réduire son déficit de main-d’œuvre dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques se déroule conformément aux objectifs établis, selon la préfecture de la région Ile-de-France – où se concentreront une bonne partie des sites de compétition.

« Nous devons former et faire embaucher 15 000 personnes par les entreprises de sécurité privée. A date, nous avons réussi à faire embaucher 6 200 personnes et 6 700 sont en formation, qui vont, peut-être pas à 100 %, basculer de la formation à l’emploi », a détaillé le préfet de région, Marc Guillaume, jeudi 7 septembre, lors d’une rencontre avec la presse.

La sécurisation des sites olympiques, qui relève du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), devrait mobiliser 17 000 agents de sécurité privée par jour en moyenne au plan national et 22 000 au plus fort de l’événement, durant l’été 2024. Or, le secteur, qui était déjà confronté à un manque de bras avant même les besoins exprimés pour les Jeux, n’est pas capable de fournir autant de personnel.

Les chiffres communiqués par M. Guillaume ne concernent que la « cible » des demandeurs d’emploi, qui constituent le « vivier principal » auprès duquel les autorités publiques ont choisi de travailler. Un plan de « démarchage » avait ainsi été lancé en septembre 2022 en concertation avec les agences de Pôle emploi en Ile-de-France. Il a conduit à appeler « 84 000 personnes », là où l’objectif initial était d’en contacter 60 000, souligne M. Guillaume.

46 millions d’euros pour les formations

Pour soutenir ce plan, 46 millions d’euros ont été débloqués par l’Etat, dont 31 millions sur la seule année 2023. Notamment « pour acheter 20 000 formations » relatives aux métiers de la sécurité.

Deux niveaux de formation sont proposés : sur cinq semaines pour celles et ceux qui envisagent d’en faire leur métier pérenne ; sur trois semaines pour celles et ceux qui ne l’envisagent qu’à l’occasion des Jeux, le gouvernement, pour faciliter les recrutements, ayant mis en place à l’automne 2022 une carte temporaire d’agent de sécurité dans l’événementiel, délivrée à l’issue d’une formation de cent cinq heures, contre cent soixante-quinze heures pour la carte « classique ».

Cette formation « allégée » est notamment proposée aux étudiants, qui, avec les jeunes pris en charge dans le cadre du Plan régional d’insertion pour la jeunesse (PRIJ) et les jeunes des établissements de la deuxième chance, constituent « l’autre vivier sur lequel il faut continuer à travailler, explique M. Guillaume. Là, il faut 2 000 à 3 000 personnes ».

Du côté des étudiants, « 1 000 sont déjà entrés en formation », poursuit le préfet, qui estime qu’« il faut que l’on relance à la rentrée » la campagne de démarchage, avec « peut-être la nécessité de s’adapter à leur emploi du temps, avec trois semaines de formation à distance par exemple ».

Le recours à l’armée ? « On n’en est pas là »

Un autre public pourrait être démarché dans les semaines qui viennent : celui des 300 000 candidates et candidats pour être « volontaires » lors des Jeux. « Ils ne seront pas tous retenus par le Comité d’organisation », souligne M. Guillaume, qui considère qu’un certain nombre pourrait être « intéressé par une formation et participer à l’événement olympique de cette façon ».

Quoi qu’il en soit, le préfet de région estime que « l’Etat déroule son plan pour l’été prochain ». Et, s’il confirme que le recours à l’armée, pour combler les manques d’agents de sécurité privée qui pourraient apparaître finalement, « n’est pas tabou », il ajoute : « On n’en est pas là à date. »

Dans un rapport sur la préparation des Jeux remis à la mi-juillet au Parlement, la Cour des comptes a considéré que, malgré « le plan d’action de grande ampleur mis en place par l’Etat » pour favoriser les recrutements, le gouvernement et le Cojop doivent « anticiper le recours probable aux forces de sécurité intérieure et aux armées pour pallier ce déficit ».

Les magistrats financiers ont insisté sur la nécessité de prendre des décisions sur ce sujet « au plus tard en octobre ». « Il faut aller vite, ne pas tergiverser », a pressé le premier président de l’institution, Pierre Moscovici. « Cela fait partie des choses que l’on pourra accélérer à la rentrée », a, pour sa part, déclaré, fin juillet, la ministre des sports et des JOP, Amélie Oudéa-Castéra.

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