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Rentrée scolaire : 298 élèves se sont présentées en abaya, 67 ont refusé de l’enlever, a annoncé Gabriel Attal

Selon des chiffres communiqués, mardi 5 septembre, par le ministre de l’éducation, Gabriel Attal, « 298 personnes » sur douze millions d’élèves se sont présentées à l’entrée de leur établissement scolaire vêtues en abaya lors de la rentrée des classes, lundi.

« Une grande majorité » des personnes concernées « a accepté d’enlever » cette longue robe traditionnelle couvrant le corps, interdite peu avant le retour des élèves en classe, a détaillé le ministre sur BFM-TV, tandis que « 67 personnes (…) n’ont pas accepté de se conformer à la règle [et] sont rentrées chez elle. Dans les prochains jours, elles reviendront puisqu’elles doivent être scolarisées ».

Le ministre précise que les chiffres ne sont pas définitifs. « Hier, pour les lycées, dans la plupart des cas, ce sont essentiellement les secondes qui faisaient leur rentrée », insiste-t-il, précisant que d’autres situations peuvent encore se présenter mardi. « On leur a également remis une lettre à destination de leurs familles pour expliquer que la laïcité n’est pas une contrainte, c’est une liberté », a-t-il ajouté.

« On a envoyé, dans les établissements pour lesquels on sait que ces situations se présentent, des personnels formés », a déclaré le ministre. Lundi matin, Gabriel Attal avait annoncé sur RTL que 513 établissements − sur les quelque 48 000 écoles et 10 500 collèges et lycées − ont été identifiés comme « potentiellement concernés par ces questions », et qu’il y a « un peu plus de 2 000 personnels qui sont formés ».

Emmanuel Macron défend l’interdiction

L’interdiction qui vaut aussi pour le port du qamis, version masculine de l’abaya, a fait l’objet d’un référé-liberté devant le Conseil d’Etat. Cette requête, déposée vendredi au nom de l’association Action droits des musulmans pour obtenir la suspension de l’interdiction, sera examinée ce mardi à 15 heures. Le code de justice administrative prévoit que la décision soit rendue dans les quarante-huit heures après la clôture de l’instruction.

Interrogé lundi soir sur la question de l’abaya, Emmanuel Macron a évoqué l’assassinat de Samuel Paty pour expliquer le contexte de la décision du gouvernement d’interdire le port de ce vêtement long à l’école. « Nous vivons aussi dans notre société avec une minorité, des gens qui, détournant une religion, viennent défier la République et la laïcité », a déclaré le chef de l’Etat, interviewé sur la chaîne du youtubeur « Hugo décrypte ». « Je ne fais aucun parallèle » entre des actes de terrorisme et la tenue portée par des jeunes filles musulmanes, a assuré M. Macron. « Je vous dis juste que la question de la laïcité dans notre école est une question profonde. »

Le Monde avec AFP

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