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Philippe Vigier, ministre des outre-mer, décline sa « méthode » auprès des élus de La Réunion

Le ministre délégué chargé des outre-mer, Philippe Vigier, lors de sa visite d’une plantation de canne à sucre, à La Réunion, le 31 août 2023.

Critiqué lors de sa nomination par de nombreux parlementaires ultramarins sur sa prétendue méconnaissance de leurs territoires, Philippe Vigier, le nouveau ministre délégué chargé des outre-mer, s’est rendu à La Réunion pour une visite de trois jours, qui s’est achevée vendredi 1er septembre.

Le successeur de Jean-François Carenco était cette fois sans ses autorités de tutelle, après ses déplacements en Nouvelle-Calédonie aux côtés du président de la République, Emmanuel Macron, puis en Polynésie avec le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin. Il a profité de ses premières prises de parole pour souligner qu’il a « siégé pendant cinq ans à la délégation outre-mer de l’Assemblée nationale ».

Sans s’appesantir sur ce procès en légitimité, Philippe Vigier a surtout voulu faire passer son message en forme d’acronyme aux élus ultramarins : « Ma feuille de route, c’est le CIOM. » Lors de ce comité interministériel des outre-mer, le 18 juillet à Paris, la première ministre, Elisabeth Borne, a présenté une liste de 72 mesures qui, selon elle, doivent « donner des réponses concrètes aux défis que connaissent [les] citoyens ultramarins », principalement sur les questions de vie chère, de logement, d’emploi, de transition énergétique, d’agriculture ou encore de continuité territoriale avec le prix des billets d’avion.

Service après-vente

« Le CIOM est un rendez-vous formidable », s’est réjoui Philippe Vigier en assurant le service après-vente des annonces effectuées. Le ministre a surtout exposé sa « méthode » : « Ce sera l’écoute et ce ne sera pas : “on attend et on regarde ce qui se passe”. » L’ancien député MoDem a annoncé qu’il recevra, entre le 15 et le 30 novembre, « tous les présidents d’exécutif de tous les territoires ultramarins avec tous les ministres concernés », pour passer en revue chaque mesure et corriger « les trajectoires où cela ne va pas ».

« La concertation est une chose magnifique », lui a répondu la présidente du conseil régional de La Réunion, Huguette Bello (divers gauche). Mais tout en rappelant que, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), les produits alimentaires sont 37 % plus chers à La Réunion que dans l’Hexagone, et que « 320 000 Réunionnais vivent sous le seuil de pauvreté ». L’élue réunionnaise estime que « les duopoles et les oligopoles, c’est ça qui grève le budget des Réunionnais ». Et pas l’octroi de mer. Cette taxe héritée du XVIIe siècle, qui finance aujourd’hui les collectivités locales, est coupable de dysfonctionnements, selon certains acteurs économiques.

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