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Nouvelle-Calédonie : Macron invite les parties locales à Paris pour relancer le dialogue

Le président Emmanuel Macron participe à une cérémonie à Touho, dans le nord de la Nouvelle-Calédonie, le 25 juillet 2023.

Emmanuel Macron propose d’inviter à Paris l’ensemble des parties néo-calédoniennes pour une rencontre visant à relancer le dialogue sur l’avenir institutionnel de l’archipel, a fait savoir son entourage dimanche 12 mai, à la veille de l’examen par l’Assemblée nationale d’une réforme constitutionnelle sensible.

Engluée dans une crise économique profonde et touchée par les difficultés de sa filière nickel, la Nouvelle-Calédonie connaît depuis plusieurs jours des tensions, avec une mobilisation quotidienne et plusieurs interpellations.

« Réaffirmant sa volonté de privilégier le dialogue dans le cadre du chemin d’avenir qu’il avait appelé à bâtir à Nouméa en juillet dernier, le président de la République a demandé que l’ensemble des représentants soient invités à Paris pour une rencontre avec le gouvernement », explique l’entourage du chef de l’Etat.

Pas de convocation immédiate du Congrès

Emmanuel Macron a également promis qu’il ne convoquerait pas « dans la foulée », en cas d’adoption du texte, le Congrès du Parlement, après le vote mardi de l’Assemblée nationale sur le projet de loi constitutionnelle visant à élargir le corps électoral des élections provinciales de la Nouvelle-Calédonie, une réforme très contestée par les indépendantistes de l’archipel.

Déjà adoptée par le Sénat, cette réforme constitutionnelle est examinée lundi et mardi par l’Assemblée, où le gouvernement espère une adoption à l’identique. Il faudrait ensuite que le texte soit adopté par l’ensemble des parlementaires réunis en Congrès à Versailles, aux trois cinquièmes des suffrages exprimés. La date de l’éventuel Congrès n’a pas été annoncée par l’exécutif, même si le texte actuellement en discussion comporte une date d’entrée en vigueur au 1er juillet 2024, ce qui implique un vote préalable du Parlement.

Le projet gouvernemental vise à intégrer les résidents installés depuis au moins dix ans dans le corps électoral. L’objectif est de remédier à une situation de gel de ce corps électoral, qui a pour conséquence de priver de droit de vote aux provinciales près d’un électeur sur cinq.

En juillet 2023 lors d’un déplacement à Nouméa, puis en septembre 2023 lors d’une réunion à l’Elysée, Emmanuel Macron avait déjà exhorté les parties prenantes à aboutir à un accord institutionnel global, sans succès depuis lors.

Le Monde avec AFP

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