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Unbottled trace sa route, de M6 à la place des Abbesses

« C’est ouvert ! » D’un grand sourire, Sarah Pouchet a accueilli les premiers clients de la boutique Unbottled, inaugurée à Paris, rue des Abbesses, mercredi 10 avril. Quelques minutes avant, une petite foule se pressait déjà pour découvrir les produits de cette PME française qui entend libérer la salle de bains de tout contenant en plastique. La jeune entrepreneuse a fondé cette marque de produits cosmétiques solides avec Benjamin Legros en 2020. « Et depuis, elle est rentable », précise Mme Pouchet.

Unbottled s’est fait connaître lors de l’émission télévisée « Qui veut être mon associé ? » en 2022. Sur le plateau de cette émission de télé-réalité diffusée par M6, animée notamment par Marc Simoncini, fondateur de Meetic, les deux entrepreneurs, candidats à une levée de fonds, avaient refusé tout de go l’entrée d’investisseurs à hauteur de 20 % du capital de leur PME, jugée trop gourmande, et 300 000 euros d’argent frais pour la développer. Ce fut fait « de manière peu diplomatique », reconnaît Mme Pouchet. Mais, deux ans plus tard, l’entrepreneuse dit n’avoir « aucun regret ».

L’émission fut un tremplin pour développer la notoriété d’Unbottled dans un marché français des cosmétiques dominé par de grands groupes, dont L’Oréal, et les grandes enseignes d’hypermarchés. « Certains clients nous parlent encore de cette émission ! », s’amuse-t-elle. Et des investisseurs continuent à approcher les deux dirigeants pour entrer au capital de l’entreprise, dont les ventes ont atteint plus de 10 millions d’euros en 2023. « Mais la réponse est toujours non », confie l’entrepreneuse, qui, avec son associé, détient 90 % de ses actions, et entend rester indépendante.

Parfumeries Sephora

Elle peut se le permettre. Car, en dépit de la baisse de la consommation de produits cosmétiques en 2023, en volume, en France, et des difficultés de son concurrent, Lamazuna, en cours de relance après son redressement judiciaire fin 2023, Unbottled continue d’enregistrer une « croissance à deux chiffres ». La marque parvient notamment à convertir femmes et hommes à l’achat de ses pains de shampooing à frictionner directement sur le cuir chevelu. Chacun « permet 50 lavages, soit l’équivalent de deux flacons de 250 millilitres » d’une marque conventionnelle, assure cette entrepreneuse militante du « zéro plastique » qui, par conviction, « ne prend pas l’avion ». L’ensemble de sa gamme (trente références, dont des déodorants, des sticks antimoustiques et des démaquillants) est fabriqué en France à partir d’ingrédients naturels.

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