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« L’or et l’argent en forme olympique »

Des lingots d’or, à Sydney (Australie), le 5 août 2020.

Sportifs, décrochez l’or et les records ! Dans la dernière ligne droite avant les Jeux olympiques de Paris 2024 (26 juillet-11 août), la pression s’accroît sur les épaules des athlètes. Pour les galvaniser, le modèle des médailles leur a déjà été dévoilé, de même que l’écrin griffé qui va les accompagner. Il ne reste plus qu’à les gagner.

Lire la chronique | Article réservé à nos abonnés Matières premières : « L’or décroche un record »

Jamais ces trophées sonnants et trébuchants n’auront été autant convoités. Et pour cause : même si leur poids symbolique reste immuable, leur valeur ne cesse de gonfler. Porté par le souffle brûlant de la spéculation, le marché de l’or s’est en effet enflammé ces derniers mois. A l’image des champions qu’il va bientôt récompenser, le métal jaune vole de record en record.

Déjà, le 4 décembre 2023, l’once de 31 grammes franchissait en séance les 2 135 dollars (1 986 euros), un niveau historique. Il pulvérisait alors son plus haut niveau, atteint en août 2020, en pleine crise due au Covid-19. Mais après avoir repris un temps son élan, il est reparti de plus belle. Depuis début mars, le métal précieux ne cesse de briller sous le feu des projecteurs médiatiques, braqués sur chaque étape de son irrésistible ascension.

Folle échappée

Le 6 mars, il atteignait un nouveau sommet, à 2 142 dollars l’once. Une marque vite effacée des registres puisque, à l’arrivée du printemps, il passait le pic des 2 200 dollars, culminait à 2 265 dollars le 1er avril et piquait une tête au-dessus des 2 300 dollars à l’ouverture, jeudi 4 avril, avant de se replier légèrement.

Dans cette folle échappée de l’or, l’argent n’est pas hors course. Logiquement moins performant que son rival, il avance à petites foulées et s’est négocié, début avril, à près de 26 dollars l’once. Il renoue ainsi avec des niveaux qu’il n’avait pas connus depuis deux ans. L’or et l’argent en forme olympique.

Cette flambée des cours des métaux précieux est régulièrement alimentée par les propos de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine. Il laisse entendre, depuis décembre 2023, qu’une baisse des taux d’intérêt pourrait être envisageable. Quand et à quel rythme ? Les investisseurs sortent à chaque fois leur boule de cristal.

Mercredi 3 avril, M. Powell a lâché un nouvel indice : cela pourrait se produire « à un moment donné [en 2024] ». Cette perspective de recul des taux pour donner un coup de fouet à l’économie fait chuter le billet vert et propulse l’or au firmament. Le métal jaune profite aussi de l’appétit des banques centrales, en particulier chinoise et indienne, qui en achètent à tour de bras. Les coffres-forts regorgent d’or.

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