La ministre déléguée auprès du ministre de l’intérieur chargée des collectivités territoriales, Dominique Faure, a évoqué dans un entretien publié vendredi 18 août par les journaux du groupe Ebra une « évolution » de l’indemnité des maires afin de la porter « à la hauteur » de leur « engagement » et de lutter contre leur « découragement ».
« L’indemnité versée aux élus n’est pas suffisante pour un certain nombre de maires qui sont obligés de travailler en parallèle. Rien n’est simple quand on est maire aujourd’hui, et il y a une forme de découragement », reconnaît la ministre.
Comme elle l’avait annoncé à l’Agence France-Presse en juillet, Mme Faure confirme qu’elle mène « un vaste chantier pour améliorer les conditions d’exercice du mandat d’élu local » en collaboration avec David Lisnard, président de l’Association des maires de France. La ministre évoque une revalorisation pour les élus des communes de 3 500 à 100 000 habitants, dont l’indemnité maximale varie de 2 200 euros à 4 400 euros brut par mois, selon la taille des collectivités.
La rémunération des maires des villes de plus de 100 000 habitants sera aussi abordée, car « ce sont des élus à temps complet qui ont de lourdes responsabilités et gèrent un personnel de plusieurs milliers de personnes », justifie-t-elle. Si la ministre ne précise pas les niveaux de revalorisation envisagés, elle écarte la piste d’une indemnité personnalisée destinée à contrebalancer une perte de revenu liée à la prise de fonction d’élu. « Des gens sont très bien payés dans le privé et il n’y a aucune raison de compenser leur salaire précédent », estime-t-elle. Selon un rapport sénatorial publié en juillet dernier, plus de 1 000 maires élus en 2020, sur environ 35 000, avaient démissionné à mi-mandat.
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