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France-Allemagne : « surclassés » par la Mannschaft, les Bleus engagent leur chemin vers l’Euro dans la douleur

L’attaquant français Ousmane Dembélé et le défenseur allemand Maximilian Mittelstädt lors du match de football amical entre la France et l’Allemagne, au stade Groupama de Décines-Charpieu, (Rhône), le 23 mars 2024.

Un match amical, « c’est aussi être confronté à des difficultés, et y réagir collectivement », avait lancé Didier Deschamps vendredi, à la veille de ce France-Allemagne. Ce qui pouvait alors passer pour une précaution de langage s’est révélé, vingt-quatre heures plus tard, une juste intuition. Mais le sélectionneur français imaginait-il que les difficultés seraient aussi grandes, et la réaction collective si insuffisante ?

Car à Décines (Rhône), les Bleus ont souffert comme rarement. Sans doute faut-il remonter à la première période ratée de la finale de la Coupe du monde 2022, face à l’Argentine, pour retrouver l’image d’une équipe de France aussi peu à son affaire, pour tout dire méconnaissable. Et cette fois, nul miracle pour sauver les meubles dans les derniers instants, même si le défenseur allemand Antonio Rüdiger a touché sa propre barre sur une des dernières offensives françaises (89e).

Une équipe comme la France ne déjoue pas sans raison et, si elle a tant peiné, c’est d’abord que l’Allemagne a sorti le grand jeu. Et ce dès les premières secondes, sur un coup d’envoi devenu « coup de génie », pour citer l’entraîneur allemand, Julian Nagelsmann. L’action mérite d’être décrite : Kai Havertz passe le ballon au revenant Toni Kroos qui recule un peu, attirant les milieux français, puis décoche une passe en cloche pour Florian Wirtz, parti dans l’intervalle. La défense française ne monte pas sur le milieu du Bayer Leverkusen qui conclut avec talent, d’une frappe puissante (0-1, 1re). Un lancement de jeu préparé, a ensuite révélé Kroos. Et un record pour Wirtz, désormais auteur du but le plus rapide (7 secondes) contre l’équipe de France, devant l’Anglais Bryan Robson, qui avait marqué après 27 secondes lors de la Coupe du monde 1982.

L’Allemagne, comme dans son jardin

Ce fut un gros coup sur la tête, pour les Bleus comme pour le Groupama Stadium, qui voyait la fête espérée prendre mauvaise tournure. S’en sont suivies vingt minutes de désert côté français. On peinait à y croire : dominatrice, l’Allemagne promenait la balle avec aisance au milieu de terrain, comme dans son jardin, face à des Français amorphes, forcément orphelins d’Antoine Griezmann, un des déclencheurs du pressing français, forfait pour ce match. Benjamin Pavard, Dayot Upamecano et Brice Samba ont dû tour à tour s’employer pour éviter que l’écart ne s’aggrave. « On a été défaillant, a reconnu Deschamps après le match. On n’a pas été capables de se hisser au niveau que l’adversaire nous a proposé d’agressivité, de détermination. »

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