Au moins quinze élèves ont été enlevés par des hommes armés dans une école islamique de l’Etat de Sokoto, au nord-ouest du Nigeria, selon des sources locales. Cet enlèvement a eu lieu samedi 9 mars, à 1 heure du matin (2 heures à Paris), dans le village de Gidan Bakuso, quelques jours seulement après celui de 280 enfants dans l’enceinte de leur établissement dans l’Etat de Kaduna, jeudi.
« Les hommes armés passaient devant l’établissement avec une femme qu’ils avaient kidnappée dans une autre partie de la ville. Les élèves ont été réveillés par ses cris », a déclaré à l’Agence France-Presse Liman Abubakar, le directeur de l’école. Puis, « les bandits se sont emparés de quinze élèves, âgés de 8 à 14 ans, et les ont emmenés avec la femme », a-t-il ajouté.
Kabiru Dauda, membre du Parlement de l’Etat de Sokoto et originaire de la région, a confirmé cet enlèvement : « j’ai reçu un appel tôt ce matin de ma circonscription indiquant que des bandits avaient enlevé quinze élèves d’une école. »
Violence hors de contrôle
Les enlèvements sont en hausse dans le nord-ouest du pays. Les victimes sont généralement libérées après la remise d’une rançon par leurs proches, tandis que celles dont les familles ne peuvent pas payer sont tuées par leurs ravisseurs et leur corps abandonnés dans une forêt.
Ces dernières années, des bandes criminelles ont attaqué à plusieurs reprises des écoles, principalement dans les zones rurales des Etats du nord du Nigeria. Les écoles islamiques informelles sont répandues dans le nord du Nigeria, majoritairement musulman, et où les étudiants vivent essentiellement d’aumônes et de petits boulots.
Le président Bola Tinubu est arrivé au pouvoir en 2023 en promettant de s’attaquer à l’insécurité, alimentée par les groupes djihadistes, les bandits dans le nord-est et la flambée de violence intercommunautaire dans les Etats du centre. Selon certains habitants, la violence est hors de contrôle.
