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Paris 2024 : la CGT va déposer des préavis de grève dans la fonction publique pour la période des Jeux

Le président du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) de Paris 2024, Tony Estanguet, avait dit, le 28 février, souhaiter une trêve sociale cet été et « avoir envie qu’on ne gâche pas la fête ». Pour l’instant, le contexte social reste tendu et la Confédération générale du travail (CGT), qui avait déjà déposé un préavis de grève à la RATP courant du 5 février au 9 septembre, va également déposer un préavis dans les trois fonctions publiques, couvrant là aussi les semaines durant lesquelles auront lieu les Jeux.

« Nous voulons que le gouvernement prenne les mesures immédiatement pour assurer la réussite des Jeux à laquelle la CGT travaille depuis des années. Pour cela, il faut enfin que nos alertes soient entendues et que les Jeux soient préparés d’un point de vue social », a déclaré la secrétaire générale du syndicat, Sophie Binet, jeudi 7 mars sur Franceinfo.

« Cela fait des mois qu’on répète la même chose et que tout le monde s’en fiche. Ça commence à être très fatigant », a poursuivi la numéro un de la CGT, qui avait adressé, dimanche 3 mars, un « carton rouge » au gouvernement sur la préparation sociale des JO, demandant l’organisation d’une réunion à Matignon sur « le défi social » des JO.

« Les Jeux, c’est des centaines de milliers de travailleuses et travailleurs qui sont percutés », a exposé la leader syndicale. « D’abord celles et ceux qui vont devoir travailler beaucoup plus que d’habitude avec des heures sup, des congés payés qu’ils ne pourront pas prendre. Et donc, pour ceux-là, nous demandons quelles sont les conditions sociales de ce travail, comment est-ce qu’on va héberger tous les travailleurs et travailleuses qui devront venir en Ile-de-France pour les JO ? », a interrogé Sophie Binet. « Comment on va prendre en charge leurs enfants alors que ce sont les vacances scolaires ? Quelles primes ils vont avoir ? Pour l’instant, il n’y a rien de cadré de ce côté », a-t-elle encore déploré.

Des négociations ont été engagées depuis plusieurs mois pour parer à un conflit social dans la police, les transports et l’hôpital afin de compenser les congés reportés et les heures supplémentaires de l’été. Une prime, jusqu’à 1 900 euros, a, par exemple, été annoncée le 30 janvier par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, pour les policiers et gendarmes travaillant en Ile-de-France. Mais la question n’est pas totalement réglée dans les autres secteurs.

Le Monde avec AFP

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