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Elections européennes : Valérie Hayer, la présidente du groupe Renew, doit prendre la tête de la liste Renaissance

La députée européenne Renew Valérie Hayer, au Parlement européen à Strasbourg, le 6 février 2024.

Emmanuel Macron a enfin choisi sa tête de liste pour les élections européennes, prévues le 9 juin. Ce sera Valérie Hayer, aujourd’hui présidente du groupe Renew au Parlement européen et inconnue du grand public. Le président de la République a confirmé, samedi 24 février, au Salon de l’agriculture, avoir pris une décision, sans pour autant dévoiler le nom de l’eurodéputée de 37 ans. C’est l’hebdomadaire La Tribune dimanche, le lendemain, qui s’en est chargé, en racontant comment Emmanuel Macron en avait informé François Bayrou, le 20 février.

Dimanche matin, Valérie Hayer attendait toujours le coup de fil de l’Elysée qui devait lui annoncer la nouvelle. Mais, aux dires de plusieurs proches de la Macronie, « il n’y a pas de suspense ni de plan B », et l’officialisation de sa nomination serait imminente. D’autant que, mardi 27 février, elle doit donner une conférence de presse à Strasbourg, comme à chaque séance plénière du Parlement européen.

Sans attendre, certains de ses collègues eurodéputés l’ont félicitée. « Tous unis derrière Valérie Hayer pour défendre notre bilan et porter notre projet », a ainsi réagi dimanche, sur X, Nathalie Loiseau, qui était elle-même tête de liste de Renaissance pour les élections européennes de 2019. « Une excellente nouvelle, une jeune femme compétente et courageuse est notre tête de liste ! », a, pour sa part, commenté sur le même réseau social Irène Tolleret, du groupe Renew.

Refus de Denormandie, Le Drian et Le Maire

Alors que, depuis plusieurs semaines, plusieurs sondages donnent le Rassemblement national (RN) largement en avance sur Renaissance au scrutin et que le camp macroniste était le dernier à n’avoir pas choisi sa tête de liste, la pression montait sur l’Elysée pour qu’une décision soit prise. Le RN a nommé Jordan Bardella, Les Républicains François-Xavier Bellamy, les socialistes et Place publique Raphaël Glucksmann, les écologistes Marie Toussaint et Reconquête ! Marion Maréchal. « J’espère qu’on va rattraper le retard. Nous avons perdu du temps et [je] le déplore », déclarait l’eurodéputé Renaissance Bernard Guetta, sur France 2, le 16 février.

Emmanuel Macron a longuement hésité. Valérie Hayer n’était pas son premier choix. Mais l’ex-ministre de l’agriculture Julien Denormandie, qui, en ces temps de crise sociale dans le monde rural, avait la préférence du président, n’a rien voulu entendre. Pas plus que Jean-Yves Le Drian, l’ancien ministre de la défense qui, à l’heure où la guerre en Ukraine s’enlise et où l’Europe de la défense reste à construire, avait aussi ses faveurs. Ou Bruno Le Maire, le ministre des finances, qui n’a cessé de dire son refus de s’exiler à Bruxelles. Quant à l’ancien ministre des transports Clément Beaune, qui a longtemps conseillé Emmanuel Macron sur les sujets communautaires, il n’a pas réussi à convaincre l’Elysée, qui lui a préféré une femme, jeune et non parisienne. L’hypothèse Thierry Breton, l’actuel commissaire au marché intérieur, n’a pour sa part pas été retenue.

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