Close

En Aveyron, un incendie dans un entrepôt de stockage détruit 900 tonnes de batteries au lithium

Un incendie s’est déclaré samedi dans un site industriel dans la commune de Viviez, dans l’Aveyron qui abritait 900 tonnes de batteries au lithium. Alors que la population environnante a dû être confinée un temps, une équipe spécialisée en risque technologique a été mobilisée pour évaluer l’impact d’une éventuelle pollution atmosphérique.

Publié le :

3 mn

Un incendie dans un entrepôt aveyronnais contenant 900 tonnes de batteries au lithium a amené samedi les autorités à confiner un temps la population dans un rayon de 500 mètres, a-t-on appris dimanche 18 février de sources concordantes. L’incident ne présente pas de risque de toxicité pour la population, a estimé en fin de journée la préfecture.

L’incendie s’est déclaré dans un entrepôt de 3 000 m2, contenant 900 tonnes de batteries à 2,5 % de lithium, situé dans la commune de Viviez, selon une source policière. D’après la préfecture, l’incendie, rapidement maîtrisé par les pompiers, n’a pas fait de victime. Il est à présent sans risque de propagation, a-t-elle affirmé dimanche, ajoutant que « le risque en termes de toxicité a été exclu ».

Pour l’heure, « le foyer est toujours actif », mobilisant toujours une vingtaine de pompiers sur le site, a précisé la préfecture à l’AFP, estimant que l’opération pourrait encore durer « plusieurs heures, voire plusieurs jours ».

 

« C’est très difficile de venir à bout de ces feux de batterie. Il a fallu ralentir l’extinction pour éviter que les zones à proximité ne soient contaminées », a-t-elle ajouté.


Inquiétudes autour d’une éventuelle pollution atmosphérique

Le confinement des habitants entourant les lieux dans un rayon de 500 mètres décidé samedi, a finalement été levé

 

La fumée « qui s’échappait de ces batteries de lithium était très épaisse, très odorante, donc on savait qu’il y avait un potentiel de toxicité » a indiqué la préfecture. « Il n’y a pas d’élément pour déterminer l’origine de l’incendie » à ce stade, selon la préfecture.

La toxicité des fumées et des eaux d’extinction est contrôlée par un véhicule spécial des marins-pompiers de Marseille, a encore indiqué à l’AFP la source policière.

La cellule d’appui aux situations d’urgence de l’Institut national de l’environnement industriel et des risques a aussi été mise à contribution.

Une équipe spécialisée en risque technologique a été mobilisée, ainsi que Météo-France, pour évaluer l’impact d’une éventuelle pollution atmosphérique.

 

De son côté, Léon Thébault, porte-parole des Ecologistes (ex-EELV) aveyronnais, « demande à ce qu’il y ait des prélèvements non seulement dans l’air mais aussi dans les eaux et les sols au niveau de l’usine et autour pour s’assurer qu’il n’y a pas de conséquences sanitaires et environnementales ».

Jugeant « insuffisant » le périmètre de confinement réduit à 500 mètres, Léon Thébault « attend les résultats de l’enquête pour connaître les causes de cet incendie », a-t-il précisé à l’AFP.

L’association de défense de l’environnement Adeba juge sur sa page Facebook « ce qui est arrivé très grave ».

« Nous espérons beaucoup de l’enquête qui va suivre. Nous ne nous contenterons pas de communiqués rassurants de la préfecture, de l’entreprise et des élus locaux », affirme-t-elle encore, s’interrogeant sur les éventuelles conséquences de cet incendie sur la santé des habitants, la qualité de l’air ou celle des eaux.

 

Avec AFP

 



source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 Comments
scroll to top