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Grève des contrôleurs à la SNCF : un train sur deux circulera ce week-end, confirme la direction

Des voyageurs attendent leur train dans le hall de la gare de Lyon à Paris, France, le 6 juillet 2022.

Un train sur deux circulera en moyenne ce week-end en France, alors qu’un mouvement de grève des contrôleurs de la SNCF est prévu les 16, 17 et 18 février, en pleines vacances scolaires. Après que le président de la branche SNCF Voyageurs de l’entreprise publique, Christophe Fanichet, a fait savoir, mercredi 14 février au matin, que « l’objectif [était] d’assurer [qu’]un TGV sur deux (…) circule ce week-end », Alain Krakovitch, directeur des TGV et Intercités, a confirmé qu’il y aurait « un TGV InOui sur deux, un Ouigo sur deux et un Intercités sur deux (jour et nuit) » qui circuleront, lors d’un point presse dans l’après-midi.

Le ministre des transports, Patrice Vergriete, s’est dit « un peu surpris » par la grève des contrôleurs SNCF, qui s’annonce très suivie. « Je suis effectivement un peu surpris de cette grève ce week-end (…) parce qu’il a été acté par la direction des primes et des augmentations de salaires qui fait envie à beaucoup de nos concitoyens », a déclaré le ministre, précisant que « la catégorie d’agents qui se mobilise ce week-end en a largement bénéficié, avec presque 20 % de hausse de salaire en deux ans ».

Sur Franceinfo, M. Fanichet s’est dit mercredi matin « confiant » en ce qui concerne « ceux qui partent à la neige » et, « surtout », « ceux qui sont partis la semaine dernière ». « L’objectif, c’est d’assurer les départs à la neige et les retours de la neige », a-t-il insisté, au milieu des vacances scolaires de la zone C (Ile-de-France) et au début de celles de la zone A (Bordeaux, Lyon, Grenoble…). « Il y aura des TGV dans tous les territoires », a-t-il toutefois tenté de rassurer lors du point presse, justifiant que « la priorité est donnée aux trains les plus pleins », soit les trains allant vers les Alpes en pleines vacances d’hiver, selon lui.

Les clients, qui sont informés par SMS et courriel, sont encouragés à décaler leur voyage au jeudi ou au lundi, puisque les perturbations auront lieu de vendredi à dimanche inclus. « Il reste de la place », a insisté dans la matinée M. Fanichet, assurant : « Dans la plupart des cas, vous pourrez partir ce week-end, en vous décalant de quelques heures, ou le lendemain. » Selon lui, « un TGV sur deux, ça ne veut pas dire un Français sur deux qui partira en vacances », mais « beaucoup plus que cela ». Concernant les enfants voyageant seul, « on va faire le maximum », a promis le président de SNCF Voyageurs, ajoutant : « J’espère que la quasi-totalité des enfants pourront partir grâce à notre service » Junior et Cie.

La SNCF a par ailleurs annoncé mercredi après-midi un « dédommagement exceptionnel » pour les voyageurs qui ne pourraient pas décaler leur train ou ne trouveraient pas de places : une réduction de 50 % sur le prochain billet qu’ils achèteront.

Revendications salariales

Interrogé, lors d’un déplacement mercredi matin, au sujet de la grève à venir, le premier ministre, Gabriel Attal, a estimé que, si « la grève est un droit », « travailler est un devoir ». Il a déploré « une forme d’habitude, [toutes les fois que des vacances] arrivent, d’avoir l’annonce d’un mouvement de grève » des cheminots, ajoutant que « c’est aussi l’image de la SNCF qui, à chaque fois, en prend un coup ».

La CGT et Sud-Rail appellent à la grève au milieu des vacances scolaires de la zone C et au début de celles de la zone A, l’UNSA n’ayant, pour sa part, pas déposé de préavis, et la CFDT-Cheminots n’ayant pas levé le sien.

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Les syndicats grévistes estiment en particulier que l’accord de sortie de crise négocié à la fin de 2022, quand une grève durant le week-end de Noël avait laissé 200 000 voyageurs sur le carreau, tarde à être appliqué, et demandent une hausse pérenne de leur salaire mensuel.

Pour M. Fanichet, le mouvement de grève des contrôleurs est « incompréhensible, parce que les engagements de l’entreprise qui ont été pris en décembre 2022 sont tenus ». Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, avait lui appelé, mardi, les contrôleurs à « réfléchir » et à « bien prendre la dimension » des concessions faites par la direction avant de mettre à exécution leur menace de grève. « On augmente l’emploi, on augmente les salaires, on propose une plate-forme de progrès social, je ne vois pas bien pourquoi en réponse on aurait une perturbation pour les Français qui veulent partir en vacances », avait estimé M. Farandou.

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Pour tenter d’éviter le mouvement, la direction a décidé du versement d’une prime supplémentaire de 400 euros en mars pour les cheminots, a revalorisé l’indemnité de résidence pour les salariés habitant là où le marché immobilier est en tension, a consenti à 3 000 promotions supplémentaires, et a décidé la création de 1 100 postes supplémentaires, dont 200 contrôleurs, avait égrené Jean-Pierre Farandou.

Quant au sujet d’une potentielle grève des aiguilleurs, dépendant de la filiale SNCF Réseau, pour le week-end des 24 et 25 février, « il est trop tôt pour parler de ce sujet », a jugé mercredi M. Fanichet.

Le Monde

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