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Guerre Israël-Hamas : Emmanuel Macron juge le bilan à Gaza « intolérable »… Le point sur la situation du mercredi 14 février

Des Palestiniens fuyant l’offensive israélienne sur Khan Younès arrivent à Rafah, dans la bande de Gaza, le 14 février 2024.

Retrouvez ici notre point de situation publié hier.

Les médiateurs internationaux intensifiaient, mercredi 14 février, leurs efforts en vue d’une trêve entre Israël et le Hamas palestinien dans l’espoir d’éviter un assaut terrestre israélien à Rafah, dans la bande de Gaza, soumise à de nouveaux raids israéliens meurtriers.

Depuis mardi, l’Egypte accueille des représentants des Etats-Unis, principal soutien d’Israël, et du Qatar, où est basé le chef du Hamas, pour des pourparlers au sujet d’une trêve incluant une nouvelle libération d’otages.

Le bilan à Gaza est « intolérable », a dit M. Macron à M. Nétanyahou

Le président français, Emmanuel Macron, a dit mercredi au premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, que les opérations israéliennes à Gaza « devaient cesser », car « le bilan humain et la situation humanitaire » sont « intolérables », a rapporté l’Elysée.

Dans un appel téléphonique, il a « exprimé l’opposition ferme de la France à une offensive israélienne à Rafah, qui ne pourrait qu’aboutir à un désastre humanitaire d’une nouvelle magnitude, comme à tout déplacement forcé de populations, qui constitueraient des violations du droit international humanitaire et feraient peser un risque supplémentaire d’escalade régionale ».

Et il a insisté sur « l’extrême urgence qu’il y avait à conclure, sans plus de délai, un accord sur un cessez-le-feu qui garantisse enfin la protection de tous les civils et l’entrée massive de l’aide d’urgence ». Selon le chef de l’Etat français, il est « impératif d’ouvrir le port d’Ashdod, une voie terrestre directe depuis la Jordanie et tous les points de passage » afin d’acheminer de l’aide pour le territoire palestinien. L’absence d’accès humanitaire est « injustifiable », a-t-il martelé.

Benyamin Nétanyahou a promis mercredi soir une « puissante » opération à Rafah « après » avoir permis à la population civile de quitter cette ville à la pointe sud de la bande de Gaza. « Nous combattrons jusqu’à la victoire complète, ce qui implique une action puissante à Rafah, et ce après avoir permis à la population civile de quitter les zones de combat », a-t-il déclaré dans un message en hébreu sur son compte Telegram officiel.

L’Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande implorent Israël de « ne pas s’engager » dans une opération « catastrophique » à Rafah

Les dirigeants de l’Australie, du Canada et de la Nouvelle-Zélande ont mis en garde jeudi l’Etat hébreu contre une opération terrestre « catastrophique » à Rafah, dans un communiqué.

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Exhortant le gouvernement de Benyamin Nétanyahou « à ne pas s’engager dans cette voie », les trois pays du Commonwealth ont affirmé qu’« une opération militaire sur Rafah serait catastrophique » au vu des « 1,5 million environ de Palestiniens réfugiés dans la zone » qui n’ont aucun autre endroit où aller.

Madrid et Dublin demandent à l’UE de vérifier qu’Israël « respecte » les droits humains

L’Espagne et l’Irlande ont demandé à Bruxelles d’enquêter « urgemment » sur le « respect » par Israël des droits humains à Gaza, a annoncé mercredi le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, sur le réseau social X.

« Devant la situation critique à Rafah », dans le sud de la bande de Gaza, les gouvernements espagnol et irlandais ont envoyé une lettre à la Commission européenne pour lui demander d’examiner « de manière urgente si Israël remplit ses engagements de respecter les droits humains à Gaza », affirme dans ce message le socialiste.

Mahmoud Abbas appelle le Hamas à « conclure rapidement » un accord avec Israël

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a exhorté mercredi le Hamas à « conclure rapidement » un accord pour protéger le peuple palestinien des « répercussions d’une autre catastrophe, non moins dangereuse que la Nakba de 1948 », a-t-il dit, cité par l’agence de presse palestinienne WAFA, en référence à la « catastrophe » que fut pour les Palestiniens la création d’Israël, en 1948, à la suite de laquelle sept cent soixante mille d’entre eux ont été contraints à l’exode pendant la première guerre israélo-arabe.

Il a également appelé « l’administration américaine et les frères arabes à œuvrer sérieusement à la conclusion de l’accord (…) afin d’épargner au peuple palestinien l’horreur de cette guerre dévastatrice », selon l’agence de presse palestinienne WAFA. Le président de l’Autorité palestinienne, dont le siège est à Ramallah, en Cisjordanie occupée, a ajouté tenir « chacun pour responsable de tout obstacle dressé par n’importe quelle partie pour perturber l’accord ».

Les hôpitaux de Gaza sont « complètement débordés », alerte l’OMS

Moins de la moitié des missions de l’Organisation mondiale de la santé visant à acheminer de l’aide à Gaza ont été autorisées alors que les hôpitaux y sont « complètement débordés », a déclaré un de ses responsables mercredi.

« Les hôpitaux sont complètement submergés, débordés et insuffisamment approvisionnés », a affirmé le représentant de l’OMS dans les territoires palestiniens occupés, le docteur Rik Peeperkorn, qui s’exprimait en visioconférence depuis Gaza. Le personnel, a-t-il décrit, est obligé de procéder à des amputations, faute de moyens pour soigner les patients dont les membres pourraient sinon être sauvés par une intervention chirurgicale.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Guerre Israël-Hamas : les visages du massacre dans la bande de Gaza

Des familles d’otages vont déposer plainte à la CPI contre le Hamas

Une centaine de proches d’otages toujours retenus dans la bande de Gaza se sont rassemblés mercredi à La Haye pour déposer plainte contre le Hamas pour crimes contre l’humanité auprès de la Cour pénale internationale (CPI), ont annoncé leurs représentants. Quelque deux cent cinquante personnes ont été enlevées dans le sud d’Israël lors de l’attaque du Hamas, le 7 octobre 2023, et cent trente d’entre eux sont toujours retenus à Gaza, dont vingt-neuf seraient morts, selon Israël.

« Ce n’est pas seulement notre histoire. Si nous n’arrêtons pas cela, demain ce sera l’histoire du monde entier », a déclaré Ofri Bibas, dont le frère figure parmi les otages, peu avant de monter à bord d’un vol spécial pour La Haye. « L’humanité entière doit rester ferme face à une armée terroriste mondiale dont le Hamas n’est que l’un des bataillons accomplissant sa mission », a-t-elle ajouté.

Joe Biden suspend les expulsions de Palestiniens

Le président américain a décidé de suspendre pendant dix-huit mois les expulsions de Palestiniens vivant aux Etats-Unis, a annoncé mercredi la Maison Blanche.

« A la lumière du conflit qui se poursuit et des besoins humanitaires sur le terrain », Joe Biden a signé un mémorandum qui « protégerait la plupart des Palestiniens vivant aux Etats-Unis, avec certaines exceptions », a expliqué le conseiller à la sécurité nationale américain, Jake Sullivan, dans un communiqué. Les personnes condamnées par la justice ou « considérées comme un danger pour la sécurité publique » ne bénéficieraient pas de cette pause dans les expulsions, a-t-il précisé. Selon le New York Times, l’annonce pourrait bénéficier à environ 6 000 personnes.

Fervent partisan d’Israël, Joe Biden laisse toutefois de plus en plus transparaître sa frustration face aux opérations menées par l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Il a récemment qualifié la riposte israélienne d’« excessive », et a multiplié les avertissements sur une potentielle offensive contre Rafah.

Israël autorise Starlink à opérer sur son territoire et dans un hôpital de la bande de Gaza

Le gouvernement israélien a annoncé, mercredi, avoir autorisé l’utilisation du service d’accès à Internet par satellite Starlink, propriété d’Elon Musk, sur son territoire, ainsi que pour un hôpital de campagne géré par les Emirats arabes unis à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Le ministre des communications, Shlomo Karhi affirme, dans un communiqué, que cela permettra à l’établissement de communiquer avec d’autres et d’effectuer des diagnostics à distance.

Israël autorise moins de la moitié des missions de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) visant à acheminer de l’aide à Gaza alors que les hôpitaux y sont « complètement débordés », a déploré mercredi un responsable de l’OMS, le Dr Rik Peeperkorn. Le personnel médical est obligé de procéder à des amputations, faute de moyens pour soigner les patients dont une intervention chirurgicale pourrait sauver les membres dans un environnement normal, a-t-il ajouté.

Le Monde


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