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Gabriel Attal réunit son gouvernement enfin au complet pour fixer ses priorités

Réunion du gouvernement, à l’exception du ministre des armées, Sébastien Lecornu, à l’hôtel de Matignon, samedi 10 février 2024.

Le premier ministre, Gabriel Attal, a réuni samedi 10 février à Matignon l’ensemble de son gouvernement, au complet depuis jeudi, pour fixer le calendrier et les priorités des prochains mois. « Du collectif, de l’action et des résultats tangibles pour nos compatriotes. C’est ce que j’ai demandé aux membres de mon gouvernement », a commenté sur X Gabriel Attal.

Il aura fallu près d’un mois pour qu’Emmanuel Macron et Gabriel Attal établissent leur équipe gouvernementale. C’est un record dans l’histoire de la VRépublique. Après cet épisode d’attente – qui a finalement accouché d’un exécutif sans beaucoup de nouveaux visages –, il s’agissait pour Gabriel Attal de montrer un « pack gouvernemental » qui est « au travail », selon les mots de Prisca Thevenot, la porte-parole du gouvernement.

Les trente-cinq membres du gouvernement étaient présents pour ce séminaire qui a duré deux heures et demie, sauf le ministre des armées, Sébastien Lecornu.

« Nous sommes réellement dans l’action », a affirmé Prisca Thevenot, en assurant que la « démarche » de Gabriel Attal consiste à « écouter, dialoguer et aussi suivre les décisions qui ont été mises en place ». « Nous devons maintenant être sûrs [que les mesures] sont bien dans le quotidien des Français [et dire] en transparence, en honnêteté, mais en responsabilité, là où cela a fonctionné et là où nous devons pouvoir revoir la copie s’il y a besoin », a-t-elle ajouté. Les autres membres de l’exécutif ont quitté Matignon sans faire de déclaration.

Gabriel Attal bousculé à peine nommé

Après des propos introductifs du chef du gouvernement, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a fait un point sur la situation économique, tandis que le ministre des affaires étrangères, Stéphane Séjourné, devait s’exprimer sur la situation internationale et les élections européennes de juin.

Pour le premier ministre, bousculé à peine nommé par la crise agricole, la fronde des enseignants, et cette semaine par les attaques de l’allié historique d’Emmanuel Macron, le président du MoDem, François Bayrou, il s’agit de reprendre la main sur le récit de ce second quinquennat.

Le gouvernement ne disposant que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale, Gabriel Attal doit également décider quelles mesures devront passer par la loi et lesquelles suivront la voie réglementaire.

Après le séminaire, le chef du gouvernement devrait s’exprimer dans la presse dominicale, a fait savoir Matignon.

Plusieurs ministres sont immédiatement partis sur le terrain, à l’image du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, attendu en début d’après-midi à Besançon (Doubs). Il s’envolera dimanche pour Mayotte avec la ministre déléguée aux outre-mer, Marie Guévenoux, pour aborder la crise sécuritaire et préparer une opération « Wuambushu 2 », « contre l’immigration illégale ». De son côté, la ministre du travail, Catherine Vautrin, a un déplacement prévu samedi dans le Loiret avec le ministre délégué à la santé, Frédéric Valletoux.

Lire aussi le décryptage : Article réservé à nos abonnés Le bilan contrasté de l’opération « Wuambushu » à Mayotte

Interrogé jeudi soir sur France 2 sur ses priorités des cent premiers jours, Gabriel Attal a affirmé qu’il allait « continuer à travailler » sur la crise agricole, à l’approche du Salon international de l’agriculture, alors qu’une loi d’orientation est en préparation. Il a aussi évoqué la jeunesse, en disant souhaiter « au printemps » la publication d’un « guide de bonnes pratiques » sur l’usage des écrans pour les familles ainsi que des « décisions » pour l’école.

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Il a redit qu’il voulait faire de la « santé mentale » des jeunes une « grande priorité » et qu’il allait « revoir » le dispositif de soutien psychologique, qui ne « marche pas ». Le premier ministre a cité également le logement, qui traverse une crise profonde, en appelant à « prendre des mesures fortes pour inciter à construire davantage » et « relancer la demande ».

Le Monde avec AFP

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