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Le média en ligne « Konbini » racheté par DC Company, l’éditeur du « Gorafi »

Fondé en 2021, le jeune groupe de médias en ligne DC Company, propriétaire notamment du site satirique Le Gorafi, s’apprête à changer de physionomie, en réalisant sa plus grosse acquisition. Son PDG, Geoffrey La Rocca, annonce, mardi 6 février, le rachat de la totalité du capital de Konbini, média en ligne spécialisé dans la vidéo qui revendique de toucher « 100 % des 18-35 ans chaque mois » avec ses contenus s’intéressant à la pop culture. Le montant de la transaction n’a pas été divulgué.

Entré en négociations exclusives durant l’été 2023, l’entrepreneur reprend ainsi les 80 % du capital détenu par la famille Perrodo, qui a fait fortune dans l’industrie du pétrole et a investi près de 50 millions d’euros dans Konbini depuis 2018. M. La Rocca rachète aussi les 20 % des cofondateurs Lucie Beudet et David Creuzot. Ces derniers, qui deviennent actionnaires minoritaires de DC Company, assurent qu’ils resteront « garants de la ligne éditoriale ». « On veut continuer à porter les valeurs d’inclusivité et de diversité que souhaite la jeune génération aujourd’hui », abonde Lucie Beudet.

Cette acquisition, présentée comme une « étape stratégique » par M. La Rocca, a pour but de créer « un groupe de média numérique leader ». « C’est l’alliance de la tech et de la créativité », veut croire l’entrepreneur, aujourd’hui à la tête d’un groupe qui comprend le média en ligne Les Eclaireuses, l’incubateur Propuls’her ou encore un cercle d’entrepreneurs et de dirigeants DC Club. Le groupe de médias estime toucher environ 10 millions d’internautes. Loin des 30 millions d’utilisateurs mensuels revendiqués par Konbini.

Recul du marché publicitaire

Né en 2008, le média en ligne gratuit a su surfer sur l’explosion du réseau social Facebook pour développer sa popularité chez les 15-35 ans et compte aujourd’hui 172 collaborateurs, dont 40 journalistes. Pour totaliser 3,5 milliards de vues par an, il s’appuie sur plusieurs formats vidéo originaux (« Fast & Curious », « Video Club ») ou sur des podcasts (« Small Talk »), qu’il adapte avec une stratégie de « multidistribution » pour toucher le public le plus large possible.

Son modèle économique est en bonne partie fondé sur le brand content (les contenus rémunérés par les marques), la publicité classique et la communication avec l’agence créative Kewl. Une diversification que compte poursuivre DC Company.

Après plusieurs années de pertes financières, Konbini avait fait le choix de se recentrer sur la France en 2022, en fermant ses antennes aux Etats-Unis, au Mexique ou en Suisse. Bousculés par le recul du marché publicitaire en 2023, les dirigeants de l’entreprise jugent que leur adossement à DC Company va leur permettre de rebondir en 2024. « On veut repartir dans une dynamique de développements », assure David Creuzot. Si DC Company ne détaille pas ses résultats financiers, le groupe se dit rentable et vise « une trentaine de millions d’euros » de chiffre d’affaires en 2024.

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