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Autoroute 69 : évacuation partielle d’un campement de manifestants

Lors de l’évacuation d’opposants au chantier de l’autoroute 69 (A69) entre Toulouse et Castres, près de Puylaurens, le 30 août 2024.

Des opposants à l’autoroute 69 (A69) ont été délogés vendredi 30 août d’un campement qu’ils avaient établi près du chantier de l’autoroute Castres-Toulouse, mais plusieurs d’entre eux restaient perchés dans des arbres, espérant empêcher leur abattage.

Vers sept heures vendredi matin, quelque 200 gendarmes ont investi un site emblématique à Saïx, dans le Tarn, baptisé « La Cal’arbre » par les manifestants. « Une opération de gendarmerie a été menée pour libérer le site de La Cal’arbre, illégalement occupé par des opposants au chantier de l’autoroute A69 », a fait savoir la préfecture. « Seuls quelques arbres restent à ce jour occupés sur le site », a-t-elle précisé en fin de journée.

« Au cours de l’opération, 10 individus ont été interpellés […] un opposant s’est blessé en chutant accidentellement » et « deux gendarmes ont également été légèrement blessés », écrit-elle dans un communiqué. Dès la mi-journée, après le passage des tractopelles, il ne restait presque plus rien de la ZAD de La Cal’arbre, installée à une cinquantaine de mètres du chantier de l’A69. Plusieurs opposants sont restés dans les arbres du site, espérant empêcher leur abattage.

« Alors que le travail de ces engins continue, le risque d’un drame est extrêmement sérieux et pourrait coûter la vie à plusieurs personnes », estiment les zadistes dans un communiqué. « Le déchaînement des bétonneurs est total à deux jours de la période des coupes, mais notre détermination est sans faille », ajoute le communiqué, en référence à l’autorisation administrative d’abattage des arbres prévu à partir du 1er septembre.

Diverses dégradations

Un « écureuil », un manifestant réfugié dans un des arbres du site du chantier de l’A69, le 30 août 2024.

La construction de l’A69 est critiquée par des collectifs et mouvements écologistes, qui dénoncent la destruction de zones humides, de terres agricoles, d’arbres, d’écosystèmes et de nappes phréatiques. En juin, à proximité du chantier, des milliers d’opposants ont participé à un rassemblement interdit, émaillé d’affrontements avec les forces de l’ordre.

En mars, dans ce qui était encore une ZAD baptisée « Crem’arbre », également à Saïx, trois « écureuils » étaient descendus volontairement d’arbres où ils avaient campé pendant près de quarante jours, affirmant avoir obtenu des garanties sur leur préservation. Ils avaient été accueillis en bas par plus de 200 opposants à l’A69, sous l’œil attentif de plusieurs dizaines de gendarmes.

Par la suite, cette ZAD a été totalement évacuée et des projecteurs ont été installés en hauteur pour éviter le franchissement des grilles, des vigiles surveillant les lieux.

Ces derniers mois, diverses dégradations sont survenues sur le chantier, notamment des incendies d’engins de construction, sans pour autant retarder les travaux, selon le concessionnaire de l’autoroute Atosca.

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De leur côté, les opposants ont dénoncé des agressions physiques et l’incendie d’un véhicule et de tentes d’un campement à la mi-août. Le parquet de Castres mène une enquête pour « dégradation par incendie » et « violences en réunion ».

Une autre enquête pour « dégradation de biens par incendie » a été ouverte par le parquet de Toulouse, après une plainte d’opposants à l’A69 occupant un terrain à Verfeil (Haute-Garonne) sur le tracé de l’autoroute controversée.

Le Monde avec AFP

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