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La mort de Nonce Paolini, « Bouygues Boy » et ancien PDG du groupe TF1

Nonce Paolini, ancien président de la chaîne TF1, à Paris, le 10 septembre 2015.

Quand Nonce Paolini a été nommé par Martin Bouygues à la tête de TF1, en 2007, le message était clair : le retour de celui qui, entré dans le groupe Bouygues en 1988 après une quinzaine d’années passées chez EDF-GDF, avait dirigé le département des ressources humaines de TF1, de 1993 à 1999, signifiait que le temps du changement était venu pour la première chaîne privée d’Europe. De fait, à son départ en retraite, en 2016, l’état-major du premier groupe privé de télévision en Europe avait été profondément remanié et les figures chères aux téléspectateurs, renouvelées.

« Il a été un immense patron de TF1 et un ami cher qui m’a accompagnée dans les rudes années du 20 heures », a salué, mercredi 17 juillet sur le réseau X, Laurence Ferrari, l’une des personnalités qu’il a contribué à hisser en pleine lumière en lui confiant la présentation du journal de 20 heures. Le décès à 75 ans, des suites d’un cancer, de Nonce Paolini, « un homme de valeurs, profondément humain, proche des collaborateurs dont il était éminemment apprécié », venait d’être annoncé par le groupe TF1.

En prenant la succession de Patrick Le Lay après un détour par la direction générale (adjointe, puis déléguée) de Bouygues Telecom, ce Corse d’origine passé par Sciences Po n’ignorait rien de l’ampleur de la tâche qui l’attendait. Avec l’ancien journaliste Etienne Mougeotte, artisan de la grille de programmes, et Claude Cohen, la présidente de TF1 Publicité, Patrick Le Lay avait assuré le succès de TF1 privatisée et bâti des carrières opulentes. Pourtant, dans les mois qui avaient suivi son retour dans la tour qui surplombe le périphérique parisien, le trio avait quitté les lieux, de même que le directeur de la fiction Takis Candilis, le directeur des sports et des opérations Charles Villeneuve, ou encore le directeur général adjoint de l’information Robert Namias.

Ces départs avaient été accompagnés d’une diminution de la masse salariale et d’un plan de réduction des coûts, du jamais-vu dans une maison alors réputée pour son faste dispendieux.

« Ils nous a crues et aidées »

« L’audiovisuel français perd un grand dirigeant, s’est ému sur X son lointain successeur, Rodolphe Belmer. Le groupe TF1, un membre de sa famille. Je salue la mémoire d’un homme qui avait posé les jalons de la transformation de notre maison. » Ce « Bouygues Boy », discrètement facétieux, était réputé proche de la famille Bouygues, notamment depuis qu’il avait organisé les funérailles du fondateur du groupe audiovisuel, Francis Bouygues, en 1993, à l’église de la Madeleine à Paris.

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