Close

Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky souhaite que la Russie participe à la deuxième phase de son sommet pour la paix

Volodymyr Zelensky, lors de la cérémonie marquant le jour de la création de l’Etat ukrainien, à Kiev, le 15 juillet 2024 (photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien).

Volodymyr Zelensky s’efforce de reprendre l’initiative diplomatique après celle jugée inopportune par les Occidentaux – menée début juillet par le premier ministre hongrois Viktor Orban, qui s’était rendu successivement à Kiev, Moscou et Pékin avec son propre « plan de paix ».

Lundi 15 juillet, lors d’une conférence de presse, le chef d’Etat ukrainien a affirmé vouloir présenter un « plan » pour « une paix juste », lors de pourparlers prévus en novembre. Ce sommet se tiendra durant le mois où se déroulera l’élection présidentielle américaine, dont l’issue apparaît cruciale pour le soutien militaire futur à l’Ukraine.

Pour la première fois depuis l’échec de pourparlers au printemps 2022, Volodymyr Zelensky ouvre la porte à des négociations directe avec Moscou, sans poser comme condition préalable le départ des forces d’occupation russe du territoire ukrainien. Répondant à la question d’une journaliste ukrainienne sur la pertinence d’un nouveau sommet de la paix, il a déclaré : « Je pense que des représentants russes devraient s’y rendre. »

Scepticisme

En juin, un premier sommet de la paix s’était déroulé en Suisse à l’initiative de Kiev, avec la présence d’une centaine de pays. La Russie n’avait pas été invitée. Ignoré par la Chine – alliée de Moscou –, la réunion s’était achevée par une déclaration timorée signée par quatre-vingts pays ne comportant même pas d’appel à la Russie de mettre fin à son invasion.

Dans le nouveau plan évoqué par le président ukrainien, lundi, il n’est pas question de cessez-le-feu, mais de trois axes de travail : la sécurité énergétique de l’Ukraine, la libre navigation en mer Noire, sujet-clé pour les exportations ukrainiennes, et les échanges de prisonniers.

Au cours de la conférence de presse, le chef d’Etat a également déclaré : « Je pense que si Donald Trump devient président, nous travaillerons ensemble. Cela ne m’inquiète pas. » Le candidat du Parti républicain a laissé entendre qu’il mettrait fin à la guerre « très rapidement, en vingt-quatre heures », s’il redevenait président. De nombreux observateurs pensent que cela contraindrait Kiev à négocier avec Moscou dans une position de faiblesse, alors que l’armée russe occupe aujourd’hui environ 20 % du territoire ukrainien et reste en posture offensive. Le conflit a déjà fait des centaines de milliers de victimes et détruit des dizaines de villes.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Volodymyr Zelensky, président ukrainien à durée indéterminée

Washington a réagi avec suivisme à l’invitation de représentants russes. « Nous en avons discuté avec [Kiev]. Mais (…) c’est à l’Ukraine de décider quand, comment et sous quelle forme entreprendre des négociations diplomatiques », a commenté le porte-parole du département d’Etat américain Matthew Miller, durant une conférence de presse, le 15 juillet. Il a toutefois glissé une note de scepticisme, signalant que le Kremlin ne montre aucun signe d’un désir de trouver une solution diplomatique au conflit.

Il vous reste 48.17% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 Comments
scroll to top