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Roland-Garros 2024 : Carlos Alcaraz poursuit sa ballade sans fausse note

Carlos Alcaraz après sa victoire face au Grec Stefanos Tsitsipas, sur le court Philippe-Chatrier de Roland-Garros, le 4 juin 2024.

Carlos Alcaraz n’est pas un couche-tard. L’Espagnol goûte peu les matchs nocturnes à rallonge, avec leurs conférences de presse à pas d’heure. « En termes de récupération, je préfère jouer en journée », explique-t-il parfois aux journalistes, de son ton poli et sans jamais quitter ce large sourire. Mais la vie de joueur de tennis a ses contraintes, et le n° 3 mondial est un professionnel. Pas du genre à se plaindre, plutôt à s’adapter aux circonstances. Alors, dans ce Roland-Garros en partie privatisé depuis quelques années par Amazon et ses « night sessions » pour abonnés noctambules, la tête d’affiche espagnole fait le métier.

Programmé en nocturne pour la deuxième fois de cette quinzaine Porte d’Auteil, Carlos Alcaraz n’a pas traîné en quarts de finale. Au terme d’une rencontre maîtrisée de bout en bout, il a écarté, mardi 4 juin, le Grec Stefanos Tsitsipas (6-3, 7-6, 6-4), tête de série n° 9, en deux heures quinze. Dans un court Philippe-Chatrier rempli, le public a entamé quelques olas vers la fin du match, espérant des prolongations. Mais l’Espagnol, qui n’a jamais laissé son adversaire respirer, sauf peut-être au milieu du deuxième set, a affiché une solidité jusqu’au bout, concluant la partie d’une amortie. Il n’était même pas onze heures du soir et l’affaire semblait pliée depuis un bout de temps.

Palette ultra-variée

Après coup, Stefanos Tsitsipas, la mine perplexe face aux micros, confessa son impuissance, teintée de respect, face à cet adversaire qui l’a battu six fois en autant de confrontations. « Ses coups sont profonds et puissants. D’une certaine manière, il me maîtrise, mais il est patient pour le faire d’une manière très construite. Seulement un ou deux joueurs me font ressentir cela sur le court. Avec lui, c’est comme si quoi que je fasse… Frapper plus fort n’est pas forcément la solution, c’est un gars rapide qui renvoie des balles que d’autres n’iraient pas chercher.  » Déjà sèchement défait par l’Espagnol au même stade de la compétition l’an dernier, le Grec, qui de son propre aveu, n’arrive pas à franchir la « barrière mentale », a résumé le défi d’une formule : « Quand je joue contre lui, je vois à quel point il me reste des progrès à faire. Ce gamin est trop fort. »

En un peu plus de deux heures, Alcaraz a étalé sa palette ultra-variée, faite de coups puissants depuis le fond du court, de passings dévastateurs, d’amorties bien senties et d’une couverture de terrain propre à assurer une défense hors du commun. Dominé dans les échanges longs, le Grec a tenté d’en abréger certains, notamment en usant du service-volée, et en montant régulièrement au filet, souvent avec talent. Après un premier set, où deux balles de break ont suffi à son adversaire pour faire le trou, il a tenté et même parfois réussi à s’accrocher dans la deuxième manche. Mais son revers dérailla trop souvent. L’Espagnol commit moins de fautes (21 contre 33), fut plus fort sur son service et les points cruciaux, globalement deux tons au-dessus. Jamais il ne sembla vaciller.

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