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Sophie Binet n’exclut pas des grèves contre la réforme de l’assurance-chômage pendant les Jeux olympiques

Chaque dimanche, de midi à 13 heures, Le Monde s’associe à France Inter pour animer et diffuser l’émission « Questions politiques », présentée par Carine Bécard (France Inter), avec Nathalie Saint-Cricq (France Télévisions) et Françoise Fressoz (Le Monde). L’invitée du dimanche 2 juin était Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.

Celle-ci a notamment affirmé qu’elle ne « pourra pas donner tort » aux salariés des secteurs d’emploi « discontinus » (tourisme, hôtellerie, restauration, sécurité…) qui se mettraient en grève pendant les Jeux olympiques, pour protester contre la nouvelle réforme de l’assurance-chômage.

Cette réforme, qui vient d’être décidée par le gouvernement, « pénalise particulièrement les salariés mobilisés pendant les Jeux car elle pénalise tous ceux qui travaillent dans les secteurs d’emploi discontinus, notamment le tourisme, l’hôtellerie, la restauration, la sécurité », a déclaré Mme Binet. « S’ils décident de se mettre en grève parce que le mois de travail pendant les Jeux ne leur permet plus de vivre, parce que, derrière, ils n’ont plus accès à l’allocation-chômage à cause de la réforme du gouvernement, je ne vais pas leur donner tort », a-t-elle ajouté.

La nouvelle réforme de l’assurance-chômage, appelée à entrer en vigueur le 1er décembre, comprend notamment une durée d’indemnisation réduite à quinze mois, et la nécessité d’avoir travaillé huit mois (contre six mois actuellement) sur les vingt derniers mois pour être indemnisé. Seront donc particulièrement touchées, selon Sophie Binet, les personnes qui ont des contrats souvent saisonniers.

D’une manière générale, « il faut tenir parole sur le dossier de candidature » de la France validé par les instances olympiques en septembre 2017 à Lima, au Pérou, a ajouté la numéro un de la CGT. « On doit être exemplaire sur le plan social, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, a-t-elle affirmé. Dans les métiers de la sécurité, il y a de très nombreuses entreprises où il n’y a toujours pas de prime prévues, alors que [les employés] vont être mis à rude épreuve pendant l’été. Ce n’est pas normal. »

A la SNCF, des primes ont été obtenues, mais « elles ne concerneront pas tous les cheminots et cheminotes », et notamment « les femmes travaillant sur les plates-formes téléphoniques, qui vont être plus chargées » pendant les Jeux, a-t-elle ajouté.

Le Monde

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