Close

Etats-Unis : démission de la rédactrice en chef du « Washington Post », Sally Buzbee

Sally Buzbee, à New York, le 13 décembre 2018.

La rédactrice en chef du Washington Post, Sally Buzbee, a démissionné, a fait savoir, dimanche 2 juin dans la soirée, William Lewis, le patron du prestigieux quotidien américain. Aucune raison n’a été communiquée pour expliquer ce départ. Mme Buzbee, journaliste chevronnée de l’agence américaine Associated Press, était devenue en 2021 la première femme à occuper ce poste depuis la création du titre, en 1877.

Matt Murray, ancien rédacteur en chef du Wall Street Journal et ex-PDG de Dow Jones, prend sa suite jusqu’à l’élection présidentielle américaine de novembre, a dit William Lewis. Dans un courriel au personnel, M. Lewis a aussi annoncé souhaiter le lancement cette année d’« une nouvelle division » distincte de la rédaction historique et consacrée au « journalisme de service et [au journalisme] sur les réseaux sociaux », qui recourra à l’intelligence artificielle (IA).

M. Murray sera responsable de cette nouvelle entité à l’issue de l’élection, selon M. Lewis, tandis que « les domaines du cœur de la couverture » comme la politique, l’économie et les articles de fond seront chapeautés par Robert Winnett, qui a fait carrière au sein du Telegraph Media Group, propriétaire de l’influent quotidien conservateur britannique The Telegraph.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Les médias s’essaient prudemment à l’intelligence artificielle

Lourdes pertes financières

Ce remaniement à la tête du journal de la capitale fédérale constitue « la mesure la plus importante » de William Lewis depuis sa prise de fonctions en tant que PDG, en janvier, selon le Washington Post.

M. Lewis a récemment reconnu que le quotidien avait enregistré en 2023 de lourdes pertes, à hauteur de quelque 77 millions de dollars (71 millions d’euros). Afin de réduire les coûts, un plan de départs volontaires a été proposé à des centaines de salariés à la fin de 2023. Selon le Washington Post, M. Lewis a engagé ces derniers mois plusieurs de ses anciens collègues de Dow Jones à des postes-clés.

L’actionnaire majoritaire de Dow Jones et du Wall Street Journal est le magnat des médias Rupert Murdoch, dont la famille contrôle Fox Corporation, maison mère de la chaîne préférée des conservateurs américains, Fox News.

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu

source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 Comments
scroll to top