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En direct, européennes 2024 : suivez la dernière semaine de campagne des têtes de liste et posez vos questions

Des candidats de petites listes aux européennes dénoncent un « déni de démocratie », regrettant leur faible exposition médiatique

Plusieurs candidats de petites listes aux élections européennes ont regretté lundi leur faible exposition médiatique, qui menace selon eux la démocratie, et les règles opaques d’équité du temps de parole. Huit représentants de petites listes débattront mardi sur France 2, en deuxième partie de soirée, après le débat des huit principales listes.

Marine Cholley, tête de liste d’Equinoxe, « ne comprend pas » pourquoi elle n’est pas invitée, alors qu’elle recueille 0,5 % des intentions de vote, autant que François Asselineau, Jean Lassalle ou Florian Philippot, qui seront sur le plateau, déplore-t-elle auprès de l’Agence France-Presse (AFP). Pour Hélène Thouy, cheffe de file du Parti animaliste, ce sera « le premier et le seul débat » télévisé, alors qu’elle a obtenu « le même score » aux européennes de 2019 que le Parti communiste français (2,16 %, contre 2,49 %), « invité à tous les débats », explique-t-elle à l’AFP.

« Dans le dernier décompte officiel des temps de parole, les listes de Renaissance et du Rassemblement national cumulent à elles seules plus de quatre jours de temps d’antenne en continu en six semaines, tandis que toutes nos listes ensemble n’ont eu que six heures d’antenne », soulignent les candidats de sept listes dans une tribune publiée par Libération : Marine Cholley, Sven Franck (Volt), Guillaume Lacroix (Parti radical de gauche), Pierre Larrouturou (Nouvelle Donne), Nina Morel (Allons enfants), Hélène Thouy et Caroline Zorn (Parti pirate).

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Ils jugent floues, voire « folkloriques », les règles pour déterminer l’équité du temps de parole entre les 38 listes en course, explique Pierre Larrouturou à l’AFP. Outre le seuil de 5 % des voix pour avoir des députés européens (contre 0,65 % en Allemagne, précise la tribune) et celui de 3 % pour obtenir le remboursement de la campagne, Caroline Zorn y voit « une troisième peine », dit-elle à l’AFP.

Les signataires pointent aussi la « passivité » de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), qui « se contente d’enregistrer les temps de parole des candidats (…) sans jamais utiliser les outils de régulation que lui donne la loi ». Les signataires ont été reçus à l’Arcom lundi. Mais « on nous a expliqué qu’il est trop tard pour taper du poing sur la table », déplore Caroline Zorn. « C’est comme ça qu’une démocratie peut crever », s’alarme Pierre Larrouturou, alors que la tribune qu’il a coparaphée assure que la France est « la démocratie la plus verrouillée d’Europe occidentale ».

Plusieurs signataires distribueront de la soupe à l’oignon devant France Télévisions mardi, pour dénoncer « la soupe servie » pendant le premier débat, annonce Marine Cholley.

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