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Les propositions du rapport sur la décentralisation d’Eric Woerth : rétablir le cumul des mandats et « supprimer la Métropole du Grand Paris »

Le député de l’Oise du groupe Renaissance, Eric Woerth, au ministère de l’économie et des finances, à Paris, le 19 juin 2023.

Après plusieurs reports, liés notamment à la crise en Nouvelle-Calédonie, le député de l’Oise Eric Woerth a enfin remis sa copie au chef de l’Etat, qui lui avait passé commande en novembre d’un rapport sur la décentralisation, avec l’objectif « d’apporter plus de clarté à notre organisation territoriale ».

Le document, qui compte cinquante et une propositions, y consacre une large part, avec de nombreuses pistes pour mieux répartir les compétences entre les communes (logement), les départements (aide à domicile, routes, musées) et les régions (développement économique, ports maritimes, trains Intercités).

Mais Eric Woerth avance aussi des propositions spectaculaires et sensibles politiquement. La Métropole du Grand Paris « n’est pas parvenue à atteindre [son] objectif », estime-t-il notamment dans son rapport, qui préconise de supprimer cette instance pour « faire à terme de l’Ile-de-France une “région-métropole” ».

Réduire de 100 000 le nombre d’élus

Le député de l’Oise propose aussi, dans ce document commandé par le chef de l’Etat, de « nationaliser le boulevard périphérique » de la capitale, actuellement géré par la mairie de Paris. Il suggère par ailleurs de prévoir « une loi spécifique » pour la Métropole Aix-Marseille-Provence « en cas de blocage politique persistant », et recommande de « maintenir la collectivité européenne d’Alsace dans la région Grand-Est ».

L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, rallié au camp d’Emmanuel Macron, prône par ailleurs le retour du cumul des mandats, supprimé sous la présidence de François Hollande. Le rapport propose de « permettre à tout parlementaire d’exercer le mandat de maire, d’adjoint au maire » ou de président d’intercommunalité.

Le député Rennaissance suggère également de « réduire de 20 % le nombre de conseillers municipaux », soit une baisse « de l’ordre de 100 000 » élus, mais d’« élire lors d’un même scrutin » les conseillers régionaux et départementaux et de modifier les règles à Paris, Lyon et Marseille, pour y choisir les maires par « un scrutin de listes à deux tours ».

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Le Monde avec AFP

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