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Emmanuel Macron veut constituer une coalition européenne d’instructeurs militaires en Ukraine

Emmanuel Macron, sur le tarmac de l’aéroport de Tarbes-Lourdes (Hautes-Pyrénées), le 7 mai 2024.

Rien n’est encore bouclé, mais l’envoi d’instructeurs français et européens en Ukraine pourrait être une question de semaines, voire de jours. Selon nos informations, les autorités françaises cherchent en effet à monter une coalition de pays volontaires pour former sur place les forces ukrainiennes assiégées par l’armée russe.

De sources concordantes, les consultations à ce sujet devraient s’accélérer dans les prochains jours, pour permettre une éventuelle annonce lors de la venue en France du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à l’occasion des 80 ans du débarquement en Normandie, les 6 et 7 juin. Emmanuel Macron pourrait alors dévoiler les contours d’une telle initiative, trois mois et demi après avoir affirmé ne pas exclure d’envoyer des renforts militaires occidentaux sur le territoire ukrainien, le 26 février.

La question a été abordée, mardi 28 mai, entre le chef de l’Etat et le chancelier allemand, Olaf Scholz, en marge du conseil des ministres franco-allemand, réunis au château de Meseberg, au nord de Berlin. La veille, les spéculations étaient allées bon train en raison d’une annonce prématurée d’accord sur le sujet faite par l’état-major ukrainien, au grand dam des autorités françaises. La partie ukrainienne avait ensuite été contrainte d’atténuer ses propos.

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« Je n’ai pas pour habitude de commenter des rumeurs ou des décisions qui pourraient arriver », a observé Emmanuel Macron devant Olaf Scholz, mardi, parlant de « communications non coordonnées et malheureuses ». Mais sans démentir pour autant la perspective d’un tel déploiement.

L’idée serait d’envoyer dans un premier temps quelques dizaines de spécialistes, afin d’identifier les besoins de formation. Puis, dans un deuxième temps, une mission forte de quelques centaines de militaires. Il est question d’entraîner des démineurs, voire, comme on l’imagine du côté français, de former les soldats d’une nouvelle brigade motorisée.

La Lituanie « prête à rejoindre une coalition »

Si l’Allemagne continue d’être très prudente sur l’envoi de militaires en Ukraine, y compris des instructeurs, plusieurs pays sont susceptibles de rejoindre la coalition. « On pourrait renvoyer les instructeurs en Ukraine (…) qui étaient déjà présents [avant l’invasion russe]. La Lituanie est prête à rejoindre une coalition menée, par exemple, par la France, qui ferait la formation de soldats en Ukraine », a ainsi affirmé, mi-mai, le ministre lituanien des affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis. D’après des sources baltes, pressées d’avoir davantage de détails de la partie française, les Britanniques pourraient également être intéressés par une telle initiative.

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