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Coupe de France de football : un bus incendié et une quarantaine de blessés légers lors d’affrontements sur l’autoroute A1 entre supporteurs du PSG et de l’OL

Le bus de supporteurs calciné au péage de Fresnes-lès-Montauban, sur l’autoroute A1, près d’Arras, le 25 mai 2024.

Des affrontements ont eu lieu entre supporteurs de l’Olympique lyonnais (OL) et du Paris Saint-Germain (PSG) à un péage de l’autoroute A1 près d’Arras et un bus a pris feu, samedi 25 mai, deux heures avant la finale de la Coupe de France à Lille, finalement remportée par le PSG (2-1).

Les incidents ont eu lieu vers 18 heures à la gare de péage de Fresnes-lès-Montauban (Pas-de-Calais), à une soixantaine de kilomètres de Lille. L’autoroute A1 est restée coupée dans les deux sens plusieurs heures, selon Bison futé. « Une centaine d’individus sont impliqués et un bus a pris feu », a précisé la préfecture du Pas-de-Calais dans un communiqué, avant de poursuivre : « Un important dispositif de sécurité a été immédiatement déployé. L’action des forces de l’ordre a permis de mettre fin aux affrontements. Dix-huit bus de supporteurs parisiens ont repris la route vers Lille. Les supporteurs lyonnais ont également été écartés. »

Le bilan communiqué durant la nuit par la préfecture, après la victoire du PSG, fait état de trente supporteurs blessés, dont quatorze ayant nécessité une prise en charge médicale. En outre, huit policiers ont été légèrement blessés.

Selon le récit du préfet Gaume, un convoi de supporteurs, escorté par la police, a croisé celui des supporteurs adverses, « arrivé au mauvais endroit » et « à un mauvais timing ». Des supporteurs, dont il n’a pas clairement précisé s’ils étaient lyonnais ou parisiens, ont alors « déclenché les sécurités du bus » pour « attaquer l’équipe adverse », qui a de son côté envoyé des fumigènes contre un autocar.

« Il y a eu des rixes très violentes », avant l’intervention rapide des forces de l’ordre, selon M. Gaume. Outre le bus incendié, deux autres ont été endommagés, d’après le communiqué de la préfecture.

Selon le Collectif ultras Paris, un car parisien s’est « fait attaquer par un car lyonnais », alors que la route était « exclusivement réservée aux supporteurs parisiens, chaque groupe de supporteurs avait un parcours prédéfini ». « Par la suite, d’autres cars parisiens et lyonnais se sont croisés, et nous avons dû encore nous défendre », ajoute-t-il dans un communiqué.

« L’itinéraire suivi était celui de l’escorte, modifié par la police. Les bus étaient bien sous escorte », a assuré l’Olympique lyonnais dans un communiqué condamnant ces violences.

A la sortie du stade, les supporteurs des deux camps, d’abord les Lyonnais puis les Parisiens, ont été pris en charge dans le calme, sans se croiser, sous la vigilance de nombreux stadiers et de longues colonnes de véhicules CRS.

Dispositif important déployé à Lille

« Ce sont des rendez-vous sportifs où il faut avant tout être dans la joie et le sport. Je condamne avec la plus grande fermeté toutes les violences », a déclaré Emmanuel Macron lors d’une déambulation publique à Tourcoing (Nord), avant de se rendre au stade pour la finale.

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« Ces actes de violence, qui ont eu lieu en amont du match sur la voie publique, sont inadmissibles. Ils sont à l’opposé des valeurs qui doivent être portées par le football, a pour sa part réagi la Fédération française de football. La finale de cette compétition prestigieuse est une fête et elle doit le rester. »

Durant la journée, les supporteurs parisiens, mais surtout lyonnais, ont animé les rues du centre-ville de Lille dans une ambiance bon enfant, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse. Un impressionnant dispositif policier était déployé dans la ville.

La préfecture du Nord avait mis en place plusieurs mesures administratives dans le cadre de cette rencontre classée à très haut risque. Les supporteurs de l’OL et du PSG avaient ainsi l’interdiction de se déplacer « en dehors des espaces qui leur [étaient] réservés » près du stade.

La préfecture avait également demandé aux supporteurs de chaque équipe d’utiliser chacun une ligne de métro différente, avec un arrêt de métro différent, afin de se rendre au stade et d’éviter au maximum les risques de débordements. Autre interdiction : la consommation sur la voie publique et les terrasses de Lezennes, Lille et Villeneuve-d’Ascq d’alcool « dans un contenant en verre ou en métal » jusqu’à dimanche matin.

Le préfet Gaume avait appelé vendredi dans un communiqué à « la responsabilité collective et individuelle des supporteurs, ainsi que de l’ensemble des personnes assistant au match, afin que chacun puisse profiter de cet événement festif et convivial en toute sécurité ».

Le Monde avec AFP

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