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L’Arabie saoudite s’affirme comme un acteur incontournable du transport aérien

Un avion de la compagnie aérienne Saudia sur le tarmac de l’aéroport Atatürk, à Istanbul, le 4 avril 2019.

L’Arabie saoudite confirme son ambition de devenir un poids lourd du transport aérien. La compagnie nationale Saudia a annoncé, lundi 20 mai, avoir passé une commande ferme de 105 Airbus de la famille A320neo. Un contrat, qualifié « d’accord historique » et d’une valeur, prix catalogue, de 9,13 milliards de dollars (8,4 milliards d’euros).

Dans le détail, la compagnie saoudienne va acheter 54 avions A321neo, tandis que sa filiale à bas coût, Flyadeal, va se porter acquéreuse de 12 A320neo et de 39 A321neo. Les deux transporteurs devraient recevoir leurs appareils à partir de 2026 et jusqu’en 2032. Cette nouvelle commande s’inscrit dans le cadre du programme Vision 2030, qui veut extraire le royaume wahhabite de sa dépendance à la rente pétrolière pour en faire un hub touristique et commercial.

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Ce changement de pied était déjà visible en juin 2023 quand, à l’occasion du Salon international de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, la compagnie saoudienne à bas coût Flynas concluait un contrat pour l’acquisition de 30 A320neo. Une commande qui venait compléter des emplettes précédentes de 90 appareils de la famille A320.

Montée en puissance

Airbus n’était pas le seul constructeur à la fête. Boeing a aussi eu sa part. En effet, le Fonds public d’investissement saoudien avait auparavant passé commande de 78 long-courriers 787 Dreamliner avec 43 exemplaires supplémentaires en option. Un contrat valorisé, prix catalogue, à 22,8 milliards de dollars. Ces appareils seront destinés aux deux compagnies d’Etat, Saudia et Riyadh Air.

Avec cette montée en puissance, l’Arabie saoudite entend concurrencer les autres compagnies du Golfe, notamment Emirates et Qatar Airways. Pour devenir un acteur régional qui compte, le royaume gonfle les flottes de ses compagnies. Il projette même d’en créer une nouvelle, baptisée Neom Airlines, qui sera basée dans la ville éponyme.

Conséquence logique, le pays compte aussi développer son infrastructure aéroportuaire. Les autorités ont ainsi déjà annoncé qu’elles allaient construire une nouvelle plate-forme capable d’accueillir 120 millions de passagers par an. Ce nouvel aéroport devrait permettre à Riyad d’atteindre son objectif de tripler le trafic annuel pour atteindre 330 millions de passagers d’ici à la fin de la décennie. Pour l’heure, le royaume semble sur une dynamique porteuse. En 2023, le trafic aérien a progressé de 26 %, à 112 millions de passagers. Plus que les 87 millions de l’aéroport international de Dubaï.

Rival turc

Les Saoudiens ne sont pas les seuls à vouloir damer le pion aux compagnies du Golfe. Sans faire de bruit, la Turquie s’est imposée, ces dernières années, comme le nouveau champion régional. Pour preuve, la compagnie Turkish Airlines s’est fixé comme objectif de commander 600 avions neufs pour porter sa flotte à 813 appareils.

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