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La Martinique placée en "crise sécheresse" pour la première fois de son histoire

La Martinique, confrontée à des difficultés d’accès à l’eau « exceptionnelles » depuis le mois d’avril, a été placée vendredi, pour la première fois de son histoire, en situation de « crise sécheresse ». Un arrêté préfectoral impose des restrictions de la consommation d’eau potable publique avec « une réduction de 25 % de la consommation d’eau » aux entreprises. Les particuliers ne pourront plus non plus laver leurs voitures ou leurs bateaux.

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La Martinique connait « une situation hydrique exceptionnelle », a indiqué la préfecture de l’île vendredi 17 mai, dans un communiqué, la situation se rapprochant « de la situation-record de 1973, année de référence la plus sèche qui ait été enregistrée ».

« En avril, le déficit de précipitations a été jusqu’à 70 % inférieur à la moyenne de ces 30 dernières années » et « les tendances ne permettent pas d’envisager d’amélioration à court terme, en l’absence d’apport significatif d’eau », ajoute le communiqué, selon lequel le retour de pluies « importantes » est attendu fin mai-début juin.

« Mesures d’urgence »

Un arrêté préfectoral a été pris, précisant les contours de cette « crise sécheresse ». La préfecture déclare avoir pris les devants avec des mesures de régulation, avec l’arrêté du 5 avril dernier qui plaçait déjà la Martinique en zone d’alerte sécheresse renforcée, interdisant certains usages de l’eau.

« La situation exige toutefois des mesures supplémentaires, d’une durée limitée à la période de sécheresse particulièrement intense que nous connaissons », explique le communiqué.

Sont ainsi supprimés « les débits réservés aux milieux sur l’ensemble des cours d’eau », signifiant que les services de production et de distribution d’eau potable peuvent désormais augmenter les prélèvements dans les rivières.

L’arrêté interdit aussi les lavages de voitures et de bateaux, y compris par des professionnels et « impose une réduction de 25 % de la consommation d’eau réalisée par l’ensemble des acteurs économiques ».

Depuis début avril, les Martiniquais, notamment ceux habitant dans le centre et le sud de l’île, doivent composer avec des coupures d’eau tournantes en raison de la baisse du débit des rivières. Une vingtaine d’écoles ont dû fermer, faute de pouvoir assurer les conditions sanitaires d’accueil des élèves.

Vague de chaleur 

Au manque de pluie s’ajoutent des records de chaleur avec des températures « actuellement supérieures à 2 °C des moyennes connues sur les cinq premiers mois de l’année », selon la préfecture. En mai, elles ont été supérieures de 4 °C aux normales saisonnières avec une vague de chaleur entre le 9 et le 11 mai pendant laquelle il a fait plus de 34,9 °C pendant 2 jours consécutifs.

Mardi, le préfet de Martinique Jean-Christophe Bouvier avait affirmé sur la radio locale RCI qu' »il n’y a(vait) plus d’eau en Martinique », précisant que 15 des 20 points de captage d’eau de surface du territoire étaient en grave déficit.

Plus de 90 % de la ressource en eau de Martinique provient des rivières, selon l’office de l’eau de Martinique.

Avec AFP


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