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Slash, guitariste de Guns N’ Roses : « Ce disque de reprises de blues est cathartique pour moi »

Slash, guitariste de Guns N’ Roses, dans le nouveau showroom Gibson à l’Hôtel Kimpton St-Honoré, à Paris, le 28 avril 2024.

Il est l’un des derniers d’une espèce en voie d’extinction : le guitar hero. Saul Hudson, plus connu sous l’alias Slash, est une personnalité du rock pesant plus de cent millions d’albums vendus, un soliste de luxe pour Michael Jackson, Bob Dylan, Chic, Rihanna…

L’Anglo-Américain, né à Londres en 1965, qui a grandi en Californie, doit sa notoriété à son groupe Guns N’ Roses, formé en 1985, qu’il quitte dix ans plus tard. Depuis, Duff McKagan, le bassiste de la première heure du groupe, et Slash se sont réconciliés avec le chanteur Axl Rose. Les ex-enfants terribles du hard rock ont réalisé, en 2019, l’une des tournées des stades les plus lucratives de l’histoire du rock.

A peine clôturée sa dernière date, le 29 avril au Zénith de Paris avec Myles Kennedy and The Conspirators, l’homme à la Les Paul publie son sixième opus solo, Orgy of the Damned, où il s’essaie pour la première fois – du moins sur la durée d’un album – à l’autre musique du diable qu’il affectionne, le blues. C’est un recueil décapant de reprises de standards (Hoochie Coochie Man, Born Under a Bad Sign, Oh Well…) auquel ont été conviées quelques légendes (Iggy Pop, Billy F. Gibbons, Brian Johnson) et des étoiles montantes – Gary Clark Jr, Dorothy, Tash Neal…

Clarifions d’emblée : le sujet Guns N’ Roses, comme souhaité par le management, sera, durant cet entretien, évité. Délesté de son fameux chapeau haut de forme, mais portant toujours ses lunettes Aviator qui ne laissent rien paraître de son regard, Slash, détendu et affable, reçoit dans un salon privé du boulevard des Capucines, à Paris, le showroom de la marque de guitares Gibson, dont il est l’un des emblématiques ambassadeurs.

Vous venez d’enregistrer votre premier album de blues, à l’âge de 58 ans. L’idée n’était-elle pas envisageable à 30 ans ?

J’ai toujours pensé que j’enregistrerais un album de reprises de ce genre. Je suis un guitariste de rock, mais le blues est l’une de ses fondations. Ce disque est cathartique pour moi. J’ai formé mon premier groupe de reprises blues, Blues Ball, vers l’âge de 33 ans, en 1998. On jouait uniquement dans des bars et des clubs. A cette période, je n’étais plus dans Guns N’ Roses, j’essayais de réfléchir à l’orientation de ma carrière. En même temps, c’était amusant de ne pas trop se prendre au sérieux. Le groupe sonnait vraiment bien. J’ai même pensé que nous ferions un disque, mais je n’y suis tout simplement pas parvenu. Et nous voilà, vingt-cinq ans plus tard…

Adolescent, alors apprenti guitariste, étiez-vous déjà réceptif à la musique blues ?

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