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Finance verte : la floraison des fonds biodiversité

Après avoir lancé en rafale des fonds thématiques spécialisés dans le climat, le bas carbone, l’eau, la forêt, la transition énergétique ou l’économie circulaire, les gestionnaires d’actifs s’emparent d’un sujet nouveau et vendeur : la biodiversité. D’après le dictionnaire, ce terme désigne « l’ensemble des êtres vivants et les écosystèmes dans lesquels ils vivent ». Comment traduire ce sujet en un choix de valeurs cotées susceptibles de figurer dans un portefeuille qui pourrait générer de la performance ?

L’exercice s’avère ambitieux et complexe face à des données parcellaires, car peu publiées par les entreprises. Pour autant, cette thématique monte en puissance. D’après Quantalys, quinze véhicules collectifs d’investissement (fonds et ETF) sont estampillés « biodiversité », représentant un encours de 1,5 milliard d’euros.

Cette catégorie est embryonnaire avec des fonds qui, pour les plus vieux, ont moins de trois ans. C’est même un poids plume « face aux 180 fonds et 65 milliards d’euros d’encours de la thématique climat », souligne Quantalys. Malgré le peu de recul sur les performances, les sociétés de gestion positionnées sur ce thème dans l’air du temps sont persuadées qu’il est financièrement porteur. « Près de 50 % du PIB mondial dépend d’une biodiversité préservée », souligne Marie Walbaum, spécialiste en investissement responsable chez AXA IM.

Ces fonds investissent dans deux profils de sociétés. D’abord, les « pure players », terme désignant des entreprises dont l’activité consiste à développer des « solutions ». Il s’agit d’innovations de rupture destinées à protéger la planète, à économiser les ressources naturelles ou à ne pas polluer les sols. « Cela concerne l’agriculture durable, la prévention de la pollution, la gestion durable de l’eau et les constructions vertes », détaille Pierre Schang, gérant de portefeuille chez La Financière de l’Echiquier.

Limiter l’impact sur la biodiversité

Peu nombreuses, ces valeurs sont surtout des petites capitalisations boursières. Plus important, l’autre pan d’investissement est transversal et s’avère plus nébuleux. Il englobe les grandes entreprises cotées qualifiées « en transition ». Pour les gérants, il s’agit de celles qui, face à l’urgence, s’engagent dans leurs actions à « réparer la nature ». Leur ambition ? Faire évoluer dans le temps leur fonctionnement, leur consommation, leur approvisionnement dans le seul but de limiter leur impact si dévastateur sur la biodiversité.

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« Les gérants du fonds détectent et sélectionnent les entreprises positionnées sur ce sujet et aussi les incitent à faire évoluer leurs pratiques », affirme Yann Louin, directeur commercial de Pictet AM. « La trajectoire et les impacts sont régulièrement évalués face aux objectifs initiaux », ajoute Cyrille Collet, responsable de la gestion actions quantitative de CPR AM.

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